Aller au contenu principal
20:00
vs
Match terminé
20:00
vs
Match terminé
20:00
vs
Match terminé
22:00
vs
Match terminé

«SORTIE(S) DE ZONE» - La chronique à Yavkin

Image
SORTIE(S) DE ZONE_Yavkin
— Photo © Illustration Hockey Center

Par Christoph Yavkin

Fils de Mike, Tanner Richard illustre plutôt bien dans notre pays le hockeyeur professionnel loyal. Pas un tendre, lui-même très dur au mal, le tout juste trentenaire (ces prochains jours), a été par ailleurs et à notre goût, assez injustement «ignoré» des sélections depuis son retour d’AHL et Syracuse (New York State), où il ne voulait pas demeurer parqué par le Lightning de Tampa, pour lequel il n’aura joué qu’une poignée de minutes puisque son nom figure à trois reprises sur une feuille de match.

Ce qui doit signifier que le Centre a dû jouer en tout et pour tout au moins une douzaine de… minutes en NHL avec, on rigole, une pénalité à la clé. Une attitude pour le moins peu compréhensible du club floridien si on souligne que Tanner avait fait l’objet d’une draft au 3ème tour (en 71ème position, d’où peut-être le choix de son numéro de maillot, on n’a jamais songé à lui poser la question !). Toujours est-il que ça laissait entrevoir d’autres lendemains…

L’absence en équipe nationale du solide et très productif aux engagements, gamin de Toronto mais arrivé en Suisse à l’âge de 3 mois (si si, comme on vous le dit!) est peut-être à relativiser, en ce sens que d’aucuns l’attribuent en partie  à une ou des question(s) de timing.  Quoique, on peine à en être convaincu.

Mais le propos n’est pas de remonter l’historique d’un gars, tout le contraire d’irritable, qu’on peut détester cordialement pour certaines de ses mises en échec -  il a passablement épuré ça depuis 2 à 3 saisons - mais dont la culture doit à son excellent exemple de père. Et c’est précisément dans ce contexte-là qu’une de ses remarques à notre confrère Grégory Beaud, après la rencontre de Lugano de ce dernier jeudi, interpelle.

Hautement responsable et reliée aux comportements d’un parc parfois animalier à Lugano, elle est qu’on s’y autorise comme presque nulle part ailleurs à vociférer vulgarités et balancer flûtes à champagne sur la glace ou le toit des bancs des joueurs. Vous me suivez ? On ne parle donc pas que de la «Curva»… Très à propos et laconique, il ajoute donc : «... sous le prétexte de payer.»

La question que pose l’observation de Tanner ? Elle est limpide : alors qu’on s’évertue à aseptiser le spectacle entre les gladiateurs sur la surface de jeu, la brutalité se déplace vers les yuppies d’en dehors. Or cette brutalité-là est autrement plus lourde et significative. Un paradoxe qui n’en est pas un, un sujet auquel n’est accordée qu’une attention anecdotique, puis zappé, alors qu’il est un puissant révélateur.