C’était sans doute la saison la plus compliquée de sa carrière. Depuis février, Roman Josi n’a plus disputé un seul match avec Nashville. En cause: un syndrome de tachycardie posturale, une affection rare du rythme cardiaque qui provoque des vertiges et une accélération du pouls en position debout. Pas évident pour un capitaine, encore moins pour un compétiteur. Pourtant, Josi n’a jamais perdu pied. Au contraire, il parle aujourd’hui d’une forme de libération. «Ce fut presque un soulagement. Quand tu sais ce que tu as, tu peux te fixer un objectif et avancer.»
Et malgré l’absence de jeu, il en a tiré du positif : «J’étais tout le temps à la maison, j’ai pu passer plus de temps avec ma famille», a-t-il confié il y a quelques jours sur les antennes de la SRF. Une pause imposée, mais bénéfique sur le plan personnel. Il avoue aussi avoir savouré un été plus long que d’habitude – une rareté dans la vie d’un NHLer. «J’ai suivi une thérapie intensive ces huit dernières semaines, qui comprend aussi la prise de bêtabloquants. Depuis, je vais beaucoup mieux.»
Mais désormais, le regard est tourné vers l’avenir. Josi se sent mieux, et la retraite n’est absolument pas d’actualité. Il s’entraîne avec sérieux pour être prêt dès la pré-saison, qui démarre le 21 septembre contre Florida. Le grand retour officiel est prévu pour le 10 octobre face à Columbus, à la maison. «J’ai retrouvé la confiance de pouvoir redevenir à 100 % en forme et d’attaquer pleinement la prochaine saison avec Nashville et l’équipe suisse.»
Nashville comptera une fois de plus sur lui – en leader, en maître à jouer défensif, et comme point de référence dans le vestiaire. Roman Josi, 34 ans, 850 matchs NHL au compteur, n’a rien perdu de sa détermination. Et après cette longue pause, il a plus que jamais faim de hockey.