Genève-Servette et Skellefteå ont tous deux été très efficaces cette saison, puisque les deux finalistes se classent dans le Top 5 des formations ayant inscrit le plus de buts. L’équipe de Jan Cadieux a marqué 41 buts en 12 matchs, ce qui correspond à 3,42 buts/match, tandis que les Suédois ont marqué trois buts de moins pour le même nombre de rencontres, ce qui leur permet d’atteindre un très respectable 3,17 buts par match.
Bien que l’unité de powerplay de Genève n’ait pas été aussi efficace que celle de Skellefteå, elle a été très solide au niveau national. En revanche, les Suédois abordent la finale de cette CHL avec l’une des meilleures fiches de buts contre de la SHL. Sami Vatanen et Tanner Richard ont été les meneurs de jeu de Genève, avec 12 points chacun jusqu’à présent. La plupart de leurs points sont des passes décisives, les buts étant répartis sur l’ensemble de l’équipe.
Le GSHC peut se targuer d’une invincibilité à domicile de six matches, que des équipes comme le Red Bull Munich, champion en titre de la DEL, les Växjö Lakers, champions en titre de la SHL, et le Dynamo Pardubice, vainqueur de la saison régulière de l’Extraliga tchèque en 2023, n’ont pas été en mesure d’effacer.
Le club des Vernets aura l’avantage de jouer à domicile grâce à un meilleur bilan cumulé sur l’ensemble de la saison 2023/24, mais cela ne devrait pas gêner les visiteurs, car Skellefteå a été clinique à l’extérieur cette saison, avec 5 victoires et 6 défaites à hors de ses murs.
Quelques zones d’ombre
Depuis qu’il a rejoint Genève à la mi-décembre, Jussi Olkinuora est l’homme de confiance des Genevois dans les filets. Le Finlandais affiche un pourcentage d’arrêts de près de 91 % et, combiné aux quatre matchs qu’il a disputés dans la LCH avec les Pelicans de Lahti plus tôt dans la saison, il a réalisé plus de 150 arrêts en sept matchs. Mais attention: le cerbère connait actuellement une petite baisse de régime.
Les champions suisses en titre abordent la finale de la LCH avec un bilan médiocre de seulement deux victoires lors de leurs cinq derniers matches. Avec seulement trois matchs de NL à leur actif en février, Genève a joué deux matchs de moins que Skellefteå dans le même laps de temps. Jussi Olkinuora a gardé le filet lors de tous les matches, à l’exception de celui de vendredi dernier contre le HC Davos (où Genève a subi une lourde défaite 6-1). Au total, Genève a encaissé 17 buts en cinq matches.
D’un autre côté, l’efficacité de ses joueurs en attaque a été solide, bien que l’on puisse dire qu’elle n’a pas été suffisante au vu des récentes défaites. Genève a marqué au moins une fois non seulement lors de ses cinq derniers matches, mais aussi lors de ses neuf derniers matches (dix si l’on inclut le match retour des demi-finales de la CHL contre Lukko Rauma à la mi-janvier). Avec 13 buts en cinq matches, les Aigles s’en sortent bien.
Les finalistes de la LCH se situent dans la moitié inférieure du classement des 14 équipes (actuellement autour de la 8e place et les points sont plutôt orientés à la baisse qu’à la hausse). En résumé, ce n’est pas l’endroit idéal pour se retrouver à 60 minutes d’un titre européen.
Il est clair que ces deux équipes sont présentes dans la finale 2023/24 pour une bonne raison: elles ont été létales dans la compétition paneuropéenne toute la saison, s’appuyant sur des joueurs d’élite de tous les niveaux pour marquer des buts tout en s’appuyant sur une défense solide et des gardiens de but fiables. Genève-Servette est toutefois plus expérimenté que le club suédois si l’on additionne titres et présences en équipe nationale ou NHL par exemple…
Il faudra surtout être immédiatement dans le match. Même si on ne vit pas avec le passé, il est intéressant de rappeler que lors des deux dernières finales de la Champions Hockey League, un but a été marqué dans les trois premières minutes de jeu. Dans la mesure où les deux équipes sont proches l’une de l’autre techniquement, peut-être faudra-t-il compter sur les fans du GSHC pour bien lancer le match. Et là, il n’y a aucun risque défaillance…
(Source: CHL)
