Sans vraiment le vouloir, Killian Mottet est devenu le centre de toutes les attentions sur le marché des transferts. D’abord parce qu’on ne sait pas encore si le Fribourgeois pure souche rebondira au sein de son club de coeur… ou s’il sera «contraint» de changer d’air tout en étant devenu un boulet financier pour les Dragons. Car le club ne veut plus de lui. Ou, pour le moins, ne peux pas lui offrir la place à laquelle il aspire. «Kiki»¯ est en possession d’un contrat valable encore jusqu’en 2027. «C’est sûr, j’aimerais savoir de quoi mon avenir sera fait sans plus tarder. En attendant, je prends du plaisir à m’entraîner ici avec les gars. J’essaie d’en faire un peu plus, déjà parce qu’à 34 ans, il faut se maintenir en forme», déclare Mottet dans La Liberté du jour. Et surtout, le clubiste (14 saisons à Fribourg) n’a pas envie de créer trop de vagues autour de son probable départ, car il «comprend et partage la philosophie du club, qui est de laisser de la place à nos jeunes pour les développer.»

Du coup, trois ou quatre clubs, selon le directeur technique Gerd Zenhäusern, ont marqué de l’intérêt pour l’attaquant. Mais une grande partie de la discussion portera bien sûr sur le million de francs en jeu (le salaire de Mottet pour les deux dernières saisons) et ce que le deal coûterait finalement à Gottéron qui perdra de toute façon des plumes dans l’affaire. Mottet, lui, vit comme il le peut cette situation inconfortable. «Quatre heures après l’accouchement de ma femme, je recevais plein de messages pour m’annoncer que j’avais signé à Ajoie», sourit jaune l’homme aux 684 matches et 375 points dans l’élite. «Je nage dans un bonheur absolu sur le plan privé. Ma femme et le petit se portent très bien, on se fait à notre petite vie à trois», résume l’attaquant… qui ne peut pas en dire autant sur le plan professionnel: «Le train est passé et je ne suis pas monté dedans. De septembre à novembre, on m’a donné ma chance et je ne l’ai pas saisie», est-il obligé de constater. Cela aura sans doute un prix: l’exil.