Par Christian Ponti
Comme le relève très bien le site internet du GSHC, «La chance, ça se provoque». C’est ce que dit le dicton. Malheureusement, cela ne marche pas tout le temps comme ça. On ne peut pas reprocher aux Aigles de ne pas provoquer leur destin, mais la réussite les fuit depuis le début de cette finale.
Encore mardi, c’est en prolongation et carrément contre le cours des évènements que les Aigles ont laissé filer la victoire. Genève s’était hissé au niveau des Biennois question vitesse. En quelque sorte le retour du GSHC de début de saison, irrésistible. «Oui, c’est exactement ça, souligne Marco Miranda. Depuis le début, on a pu développer notre jeu rapide. Même en deuxième période. Le seul moment où on a un galéré, c’est après leur goal. À coté de ça, franchement, j’estime que nous avons été meilleurs. En prolongation la même chose…»
Une punition, cette prolongation, car les Genevois l’ont dominée de la tête, des épaules et des patins. «On peut dire qu’on a été très mal payés. On doit trouver le moyen de plus concrétiser nos occasions, pas seulement en overtime. Déjà à 0-1, ça nous a pris 55 minutes et il a fallu un powerplay pour égaliser. J’ai plein d’images dans ma tête où on aurait pu marquer, mais ça ne rentre pas.»
Situation sérieuse, mais signaux positifs
La faute à des gardiens adverses en verve et par un manque d’efficacité de la part des joueurs genevois. Avec seulement 4,42% de taux de réussite sur les tirs, les Grenat ne sont pas dans leurs standards. Bienne, de son côté, compte un taux d’efficacité deux fois supérieur à celui des Genevois.
Autre constat dans les situations spéciales: les Aigles ont 20% de réussite (2 buts) contre 0% pour les Biennois. Après trois matchs, les Genevois ont un “PP” qui tient la route et un “PK” parfait! «On sait qu’à la fin d’une série, c’est la meilleure équipe qui gagne. On va continuer comme et on va les gagner, ces matchs!», se rassure Miranda.
Dans la tête?
Une bonne nouvelle pour le vainqueur de la saison régulière? Une petite baisse tout de même dans la productivité seelandaise lors des situations spéciales dans confrontation où l’on commence à gonfler les muscles «Oui, c’est vrai que le PP ou le PK peuvent être décisifs, et là on est en playoffs avec toute l’intensité et le jeu physique requis. Mais on va les gagner ces matchs, avec nos moyens. Malgré la défaite de mardi, on a fait une belle rencontre.»
Côté biennois, on est conscient que les victoires ont tenu à pas grand chose. On ne s’enflamme pas, on gère. Au sortir du match de mardi, outre une évidente frustration perceptible, le discours des Genevois paraissait un poil plus fébrile. Attention: c’est maintenant dans la tête que la finale va commencer à se jouer!
