Tour préliminaire – Groupe A
Danemark – Suisse: 0-8 (0-2, 0-3, 0-3)
BUTS
04:10 Hischier (Fiala, Josi) 0-1
17:15 Josi 0-2
20:39 Fiala (Ambühl, Hischier/PP1) 0-3
23:58 Fiala (Hischier) 0-4
33:43 Senteler (Simion/PP1) 0-5
42:49 Thürkauf (SH1) 0-6
45:26 Bertschy (Scherwey, Thürkauf) 0-7
54:18 Scherwey (Bertschy, Kukan) 0-8
8 à 0! L’équipe de Suisse n’a pas connu le moindre problème pour son cinquième match du Mondial en Tchéquie. Opposés à une faible formation du Danemark, les hommes de Patrick Fischer ont déroulé et s’offrent ainsi un cinquième succès en cinq parties.
Les Suisses ont bien entamé la rencontre en se mettant directement sur les bons rails pour inscrire un but par Nico Hischier (5ème), sur des assists de Kevin Fiala et de Roman Josi. Puis, sans dominer outrageusement pour autant, ils ont doublé la mise de la canne du meilleur compteur de ce championnat du monde, Roman Josi, à la 18ème minute de jeu. Le capitaine de Nashville s’est joué de trois défenseurs sans aucun problème. L’équipe de Suisse n’aura eu besoin que de six tirs pour tromper à deux reprises le portier Frederik Dichow. Leonardo Genoni n’a, quant à lui, pas vraiment été inquiété par l’offensive danoise.
Par la suite, les Helvètes ont triplé la mise par Kevin Fiala en supériorité numérique, après seulement 39 secondes de jeu dans la période médiane. Le joueur de Los Angeles pouvait même enfoncer le clou trois minutes plus tard pour le 0-4. Sans véritable opposition, les hommes de Patrick Fischer concluait le tiers médian par un cinquième but signé Sven Senteler.
La fin de la partie fut à l’image des deux premiers tiers-temps. A savoir une formation suisse ultra-dominante face à un Danemark inexistant. Calvin Thürkauf (43ème), Christoph Bertschy (46ème) et Tristan Scherwey (55ème) sont les derniers buteurs de la partie.
Les prochains adversaires suisses offriront à n’en pas douter une résistance bien plus solides, puisqu’au programme se profile un match face au Canada (dimanche) et un face à la Finlande (mardi).
Les Danois ont le mérite d’être restés en première division depuis 2003. Cependant, leur manque de profondeur fait qu’une qualification pour les quarts de finale (2010, 2016) n’est qu’un merveilleux bonus, alors qu’une place entre la 14e (2015) et la 9e (2022) est tout à fait acceptable. Cette année, leur classement importe peu: ils ne peuvent de toute façon pas être relégués puisqu’ils accueilleront les Mondiaux de l’année prochaine conjointement avec la Suède (Stockholm et Herning), mais ils préféreraient tout de même y être au mérite.
En l’absence de joueurs clés de la NHL comme les attaquants Nikolaj Ehlers et Oliver Bjorkstrand ou le gardien Frederik Andersen, il est peu probable que l’on assiste cette année à un conte de fées. Quoique: après cinq matchs disputés, les Danois sont toujours mathématiquement en course pour les quarts de finale.
Le pays, qui s’appuie sur des talents évoluant en Suède et en Metal Ligaen, a tout de même jusqu’à présent réalisé quelques bonnes performances ponctuelles, mais pas sur l’ensemble de 60 minutes, sous la houlette du nouvel entraîneur Mikael Gath, successeur de Heins Ehlers. S’il a bien entamé la compétition en dominant l’Autriche 6-1, le Danemark a ensuite concédé trois revers (Canada, Norvège, Tchéquie), la défaite contre les Norvégiens étant très embêtante: c’est elle qui pourrait les écarter du Top 8.
Le Danemark reste sur un succès difficile 4-3 face à la Grande-Bretagne et ne part bien sûr pas avec les faveurs des pronostics contre la Suisse. L’absence du capitaine Jesper Jensen Aabo et de l’attaquant Frederik Storm a créé des opportunités pour d’autres. Le défenseur Anders Koch et l’attaquant Lucas Andersen ont fait leurs débuts dans le tournoi. La preuve que le rajeunissement de l’équipe nationale est toujours d’actualité, ce qui rend la sélection assez imprévisible. On pense aussi à son plus jeune joueur, Oscar Moelgaard, un attaquant de 19 ans du HV71, qui s’est aussi mis en évidence par son jeu spectaculaire contre les Britanniques.
Quelques hommes sont ressortis du lot depuis le début du tournoi comme Christian Wejse, auteur de six points (3G, 3A) lors des cinq premières rencontres. Avec Joaquim Blichfeld et Phillip Brügisser, ils s’agit-là des trois attaquants les plus en vue actuellement. Le filet est bien couvert par Frederik Dichow (89,7% d’arrêts, soit l’équivalent du trio Genoni–Berra–Schmid) et l’équipe possède un powerplay qui frôle les 20% de réussite. Le Danemark aurait tendance à commettre un peu de trop de pénalités, à la Suisse d’en profiter pour assurer sa place en quarts de finale! La troupe de Patrick Fischer reste sur 6-0 face aux Danois lors du Mondial 2022, mais elle avait subi leur loi lors du précédent duel entre les deux équipes aux JO de Pékin 2022 (défaite 5-3).
