La Suisse jouera contre la Norvège, ce soir. Une affaire à classer rapidement? Attention: cette sélection a les défauts, mais aussi les qualités de sa jeunesse. Lorsque Stian Solberg a été repêché au premier tour par les Ducks d’Anaheim en 2024 (23e au total), les rapports des recruteurs mettaient fortement l’accent sur sa présence physique. Les charges du jeune défenseur norvégien pourraient-elles faire de lui le nouveau Niklas Kronwall ou Luke Schenn? Le directeur général des Ducks, Pat Verbeek, n’a pas hésité à faire cette comparaison, qualifiant Solberg de « Radko Gudas gaucher, mais avec peut-être 7 cm de plus ».
Ce que la plupart des observateurs de hockey n’avaient pas prévu, c’était la capacité de Solberg à produire une offensive significative. Mercredi, la Norvège a remonté un déficit de 5-1 contre une équipe américaine composée de stars de la LNH telles que Clayton Keller, Zach Werenski et Jeremy Swayman, avant de s’incliner 6-5 en prolongation. Et Solberg? Trois buts à son compteur. À 19 ans. En plus d’avoir marqué quatre buts en quatre matchs à Herning, le joueur originaire d’Oslo, qui mesure 1,89 m et pèse 92 kg, affiche une moyenne de 26:44 minutes de temps de glace par match. Il est deuxième derrière Werenski (31:38), qui n’a disputé qu’un seul match contre la Norvège, et devance le capitaine norvégien Emil Lilleberg (26:07) et le capitaine allemand Moritz Seider (24:37).
Solberg est la partie la plus visible de la nouvelle génération norvégienne. La moyenne d’âge de cette équipe n’est que de 25 ans. Parmi les autres membres notables de l’équipe des moins de 25 ans, citons Lilleberg, 24 ans, qui vient de terminer sa deuxième saison en NHL avec Tampa Bay, et Michael Brandsegg-Nygard, 19 ans, qui a passé la saison 2024/25 à Skelleftea. Solberg a tiré une leçon précieuse de son match contre les Américains, une leçon qu’il pourra mettre à profit lors des derniers matchs du groupe B de la Norvège contre la Suisse, le Danemark et la Hongrie : «Ne jamais, jamais abandonner. On ne sait jamais ce qui peut arriver si on n’abandonne pas. Il faut toujours se battre et faire de son mieux. On ne peut pas faire plus que ça.» La Suisse de Patrick Fischer est prévenue…
(Source: iihf.com)