L’équipe américaine n’a pas affronté la Suisse en championnat du monde depuis le tournoi de 2022. Cette année-là, le Team USA avait terminé quatrième du groupe B et avaient dû affronter la tête de série du groupe A, la Suisse, en quarts de finale. Jeremy Swayman avait aidé les États-Unis à s’imposer 3-0 avec 33 arrêts. Les États-Unis ont un bilan de 17 victoires et 8 défaites contre les Helvètes dans un mondial. Les États-Unis viennent de remporter une victoire 6-0 contre la Hongrie hier, grâce à deux buts et une passe décisive de Frank Nazar et deux buts de Cutter Gauthier. Jeremy Swayman a réalisé son troisième blanchissage en championnat du monde avec 13 arrêts. C’est dire que la tâche sera difficile pour la Suisse dans un match-vérité: il désignera la sélection qui jouera la gagne dans le groupe et celle qui restera un peu dans l’ombre avant les quarts de finale. La Suisse dans le beau rôle?
Patrick Fischer ne cache pas qu’il en attend plus de son équipe. Notamment au niveau du «jeu vertical, que nous avons un peu perdu par rapport aux derniers matchs amicaux. L’objectif est d’être au top dans 5-6 matchs, ensuite nous serons dangereux», disait-il après ce weekend de compétition. C’est dire qu’il n’est pas pressé, que ce soit dans la mise en place du jeu des Helvètes et même dans la production individuelle de certains hommes hors-NHL auxquels il croit beaucoup. D’un Tyler Moy, par exemple, l’homme du match face au Danemark. Moy a su débloquer une situation peu évidente pour une Suisse fortement gênée par un Danemark poussé par son public. «Nous lui avions dit qu’il devait progresser en défense et sans la possession du palet, même s’il est un buteur. Il a mérité sa place, ce n’est pas un attaquant pour la troisième ou quatrième ligne de base, surtout quand le rythme s’accélère. Une place s’est libérée dans les deux premières lignes et il en a profité», relève encore Fischer. Qui va devoir toutefois repenser l’utilisation de Moy avec l’arrivée de Kevin Fiala. Ou pas.
Moy ou Riat, victimes de Fiala?
Ancien choix de sixième ronde des Predators de Nashville (175e au total en 2015), Moy a été écarté des précédentes sélections suisses, y compris celle de 2024 qui a remporté la médaille d’argent à Prague après une défaite 2-0 en finale contre les Tchèques. Alors, l’attaquant est-il capable de renouveler sa performance dominante d’il y a deux jours? «Je ne sais pas!», nous répond notre consultant Laurent Perroton. «Parce que justement sera-t-il aligné sur le 1er bloc en raison de l’arrivée de Fiala? Fischer est content de ses deux premières lignes, car elles ont bien marché. Alors décidera-t-il d’enlever un gars du 3e bloc et d’aligner Fiala avec deux joueurs qui travailleront pour lui? Ce serait la surprise du chef, mais pourquoi pas? C’est clair que si Damien Riat (réd.: qui joue avec Andrghetto et Malgin) et Moy (réd. compère de ligne de Meier et Hischier) sont sortis de leur ligne par Fiala, ça sera un peu dur par rapport à leurs performances. Il faut attendre le line-up…»
Une chose est certaine: la Suisse devra, cet après-midi, faire preuve de plus de constance et surtout reprendre le lead dans un deuxième tiers-temps qui faisait encore sa force il y a peu. Bref, il faudra jouer au même niveau pendant 60 minutes, sinon la victoire sera difficile à obtenir. Avec ou sans Moy, Fiala et consorts…