NATIONAL LEAGUE – Sur le seuil de la saison nouvelle (4/5): les clubs bernois

NATIONAL LEAGUE – Sur le seuil de la saison nouvelle (4/5): les clubs bernois

Photo: Laurent Daspres/Freshfocus
Par Christoph Yavkin
À un peu plus d’un mois de la reprise, notre collaborateur livre les premières impressions se dégageant du remue-ménage estival et en tire quelques enseignements en quelques parties à suivre durant cette semaine. Aujourd’hui, 4ème partie avec les trois clubs bernois. 
BERNE:pas encore l’heure du grand retour

L’Ours bernois, on le sait, ne fait plus peur à quiconque et surtout pas à Bienne, qui a pris les commandes bernoises depuis pas mal de temps maintenant. Et du côté de la capitale, il sera difficile de combler le petit fossé, tant la cohérence et l’équilibre chez les Seelandais sont remarquables.

Dans ce contexte, Andrew Ebbett a beau raconter un peu tout et n’importe quoi, l’équipe n’est assurément plus ce qu’elle était, du moins dans l’esprit. On a l’impression et on peut le craindre, que l’Américain agit davantage comme un fonctionnaire dans une organisation, au sens où celle-ci, comme d’autres, prennent d’ampleur.

Résultat des courses, il faut (trop) fréquemment ré-orienter un cap et c’est pas mal de temps perdu. Le recrutement devient lacunaire. À témoin, les erreurs cumulées entre le duo GélinasGoloubef et DiDomenico. Lui s’en moque, il a réussi sa saison, mais le SCB n’en retire pas le moindre bonus, c’était à prévoir! 

Le problème au poste de gardien perdurant, on est allé chercher le suédois Reideborn au CSKA, qui a dû accepter une sensible baisse de salaire. Cela aurait pu en faire trois mais finalement Oscar Lindberg s’en allant, ils seront deux puisqu’on y annonce avec fracas la venue de son compatriote et défenseur Patrick Nemeth, gros comme douze maisons, à l’image de la taille (193 cm et 104 kg) du bonhomme.

L’ancien pilier Ebbett devrait être un peu plus prudent et mesurer davantage des propos qui ne tiennent aucun compte des différences et surtout du fait que 600 rencontres disputées en NHL ne constituent pas une garantie inconditionnelle!  Même l’arrivée de Samuel Kreis (de Zoug) nous paraît plus appropriée dans les proportions.

Le choix de l’ailier tchèque Martin Frk semble, lui, plus raisonnable: mieux vaut être très dominant en AHL avant d’arriver dans notre championnat qu’aligner de trop modestes performances NHL. Il est vrai qu’il fallait vraiment rassurer et tenter de stabiliser en défense et le finlandais Julius Honka représente à ce point de vue une plus-value.

Mais tout ça paraît somme toute assez disparate. Sans compter que le dernier coach (Söderholm) n’a pas fait de vieux os, alors qu’on jurait du contraire. Il n’est d’autre part pas du tout une catastrophe que Sven Bärtschi ait dû jeter l’éponge, le problème de Berne est plutôt que le directoire, à quel niveau qu’il soit, cherche toujours un bouc émissaire dans tous les contextes où il se trouve versé.

Conclusion, ce n’est probablement pas cette saison que la glace va beaucoup trembler à la Postfinance Arena.

Bienne: dans le trio de tête

Rien ne semble pouvoir ébranler la solide troupe biennoise, une mosaïque qui doit énormément à la science dont fait preuve Martin Steinegger. Depuis sa retraite active, Stoney n’en finit pas de faire grandir une équipe dont le point le plus fort est la stabilité. Mais pas une telle qui ferait trop ronronner un ensemble, non, juste ce qu’il faut de très fines rotations. De ce seul point de vue-là, Steinegger devrait se prénommer Oscar!

Le team va y bénéficier de huit étrangers sous contrat dès le début et le quota des finlandais est porté à cinq avec les arrivées de Ville Pokka et Aleksi Heponiemi. De quoi faire tourner et faire mal… Parce que tous les autres se connaissent bien! On parie assez volontiers sur le deuxième, drafté par les Panthers en 2017 et dont le transfert est assez similaire à celui de son homonyme Saarela il y a deux ans à Langnau. En plus léger.

On sera un peu plus prudent en ce qui concerne Pokka en se souvenant de la mésaventure de son compatriote Kaski (aussi un droitier) à Lugano la saison dernière. Mais comme Bienne a encore renforcé ses bases arrières avec Yannick Burren… pas d’autre question? 

Le tout jeune et talentueux binational thaïlandais Liekit Reichle (20 ans) pour seul mouvement dans le secteur offensif, on peut dire que le junior des GCK Lions a une sacrée chance. Bienne va probablement s’affirmer encore dans son rôle de leader sur le territoire et on devrait le trouver en permanence dans le trio de tête.

SCL TIGERS: d’abord pour le… plaisir!

Pour le plus modeste des trois clubs bernois, qui ne craint toutefois plus du tout l’Ours et se comporte généralement plutôt bien face aux dominants biennois, sa   fraction finlandaise a failli passer à cinq membres aussi puisque, comme on l’a relevé hier, il a été question que le deuxième fils de Ville Peltonen, encore un… Aleksi (!) aurait pu les rejoindre. Bon, il eût été le bienvenu même en bonus, puisqu’il dispose bien sûr d’une licence suisse. Il a donc choisi Davos. Et puis Garrett Roe a posé un lapin aux Emmentalois.

Un léger mal peut-être pour un très grand bien au bord de l’Ilfis. Car dans ce qui n’était pas une urgence mais tendait à le devenir, voilà Langnau nanti de deux américains très proches l’un de l’autre, Sean Malone et Anthony Louis. Ils sont encore tous les deux, comme on l’a remarqué dans les chapitres précédents, Dauphin (Ambri-Piotta) et Grant (ZSC) absolument inconnus en Suisse et en Europe d’ailleurs, ce qui peut être déroutant pour les adversaires, du moins pour un temps.

Thierry Paterlini l’espère sans doute! Ils ont disputé et remporté un championnat du monde U18 ensemble en 2013, le seul pour Malone contre un autre et un U20, sans titre ces fois-là, pour Louis. Tous les deux sont dans un excellent âge, 28 ans, comme Michaelis, dont les Tigers ont dû se séparer et, quoique l’opération a vraisemblablement constitué un deal profitable, avec de sensibles regrets. Mais les deux nouveaux-venus de Buffalo (Malone) et l’Illinois (Louis) apparaissent plus puissants (un aspect impératif dans une équipe telle que Langnau) et devraient faire oublier le trapéziste allemand.

Et à bien s’y concentrer et pour autant que l’un ou l’autre ne se fourvoie, l’équilibre sera optimisé et le club ne se trouvera pas devant une équation OlofssonGrenier en forme d’impasse, l’un comme l’autre n’ayant pas eu d’intérêt particulier à y trouver racine, contrairement aux Finlandais en place donc, tous ravis par les conditions.

Le jeune et encore très prometteur Noah Meier, de l’organisation des Zurich Lions et le junior Brian Zanetti (de Lugano mais sans lien de parenté avec le luganais Marco, qui est italien) sont appelés à se développer et le retour des Grisons de Julian Schmutz est aussi un point positif quant à l’intensité. Comme toujours, on jouera à Langnau sans ambitions élevées, dans l’objectif de faire bien, mieux encore et invariablement dans le but d’apporter du spectacle et un maximum de plaisir.   

(à suivre)

                                    

30 Avr 2024 - 20h00 Swiss Life Arena
ZSC Lions ZSC Lions 2
Lausanne HC Lausanne HC 0
27 Avr 2024 - 20h00 Vaudoise aréna
Lausanne HC Lausanne HC 5
ZSC Lions ZSC Lions 3
25 Avr 2024 - 20h00 Swiss Life Arena
ZSC Lions ZSC Lions 3
Lausanne HC Lausanne HC 0
23 Avr 2024 - 20h00 Vaudoise aréna
Lausanne HC Lausanne HC 5
ZSC Lions ZSC Lions 2

Quel est le meilleur gardien des récentes séries?

>>>

Matchs au programme

Quel est le meilleur gardien des récentes séries?

>>>

>>>

>>>

>>>

>>>

>>>

>>>

>>>

Voulez-vous être averti(e) pour les nouvelles actualités? OUI NON