Andy Andreoff, 34 ans, débarque à Zurich en provenance de la KHL, où il portait les couleurs du Sibir Novossibirsk. Avec son gabarit (185 cm, 95 kg), son tir gauche et son expérience nord-américaine, c’est exactement le genre de joueur que cherchent les ZSC Lions après le départ surprise de Juho Lammikko pour les New Jersey Devils.
Les recruteurs de l’Est canadien le résument ainsi: «Pas flashy, mais toujours prêt pour la guerre. C’est un joueur qu’on adore avoir dans son équipe et qu’on déteste affronter.» Et en effet, Andreoff, c’est du solide. Une présence lourde devant le filet, du caractère, de la polyvalence. Il peut jouer au centre ou à l’aile, il gratte les pucks, tue les pénalités et gagne des mises au jeu. À Zurich, il devrait combler un vide criant dans le bas de l’alignement.
Formé à Pickering (Ontario), élevé par sa mère Kathy, il s’est forgé une réputation de dur au mal dès ses années juniors avec les Oshawa Generals, où il a fini par émerger comme un power forward capable de marquer (33 buts et 75 points en 66 matchs lors de sa saison de repêchage). Les Los Angeles Kings le sélectionnent au 3e tour en 2011, misant sur sa combinaison de leadership, intensité et sens du jeu.
Mais en NHL, la marche est rude. Malgré trois saisons complètes à LA entre 2015 et 2018, il reste cantonné à un rôle de 4e ligne. Son jeu rugueux, parfois trop agressif (il prenait trop de pénalités stupides selon un recruteur des Flyers), ne colle pas avec une ligue devenue plus rapide et technique. Résultat: une carrière oscillant entre AHL et NHL, avec 27 points en 188 matchs en haut niveau, mais des saisons très productives en ligue mineure.
Passé par Tampa Bay, Philadelphie, puis les Islanders, il brille surtout avec Bridgeport (107 points en 129 matchs), mais comprend que la NHL lui ferme la porte. Direction la KHL, où il retrouve un rôle de top six et un vrai impact offensif : 81 points (51 buts) en 137 matchs. À voir du côté de Zurich…