Langnau mise sur une valeur sûre pour consolider sa colonne vertébrale. À 29 ans, le centre finlandais Hannes Björninen débarque dans l’Emmental en provenance d’Örebro (SHL) avec un contrat de deux ans, bien décidé à s’imposer comme un pilier du dispositif de Paterlini.
Non drafté, Björninen s’est forgé une solide réputation en Europe grâce à son jeu résolument two-way. Ses performances aux mises en jeu parlent d’elles-mêmes: plusieurs saisons à plus de 60 % de réussite en Liiga. Un atout précieux pour un Langnau qui a souffert dans ce domaine ces dernières saisons. Selon plusieurs scouts nord-américains, « Björninen est l’un de ces centres qu’on ne remarque pas toujours dans les highlights, mais qui rend meilleurs tous ceux qui jouent autour de lui ». Son engagement dans les duels, son sens du sacrifice en boxplay et sa lecture du jeu en zone défensive en font un profil rare, souvent sous-estimé.
PRÉSENCE PHYSIQUE, MAIS IMPACT OFFENSIF LIMITÉ
À 1m85 pour 89 kilos, le Finlandais n’hésite pas à utiliser son gabarit pour s’imposer devant la cage adverse, un secteur où Langnau manquait de poids la saison dernière. « Son jeu dans l’enclave est l’une de ses vraies forces », note un recruteur basé en Scandinavie. Reste une limite : son apport offensif. Avec une moyenne d’un demi-point par match lors de ses dernières saisons en SHL, Björninen ne viendra pas à Langnau pour empiler les buts, mais plutôt pour stabiliser les lignes et libérer ses coéquipiers plus créatifs. Certains observateurs pointent d’ailleurs son manque de finition : « Il peut créer le jeu en zone neutre et récupérer des palets importants, mais son tir reste perfectible et il manque parfois de spontanéité devant le but »,.
Médaillé d’or aux JO de Pékin en 2022 – grâce notamment à un but décisif en finale face aux Russes – Björninen apportera aussi son vécu international. Solide, discipliné et fiable dans les deux sens de la patinoire, Björninen représente exactement le type de joueur dont Langnau avait besoin : un centre de devoir, qui assumera les tâches ingrates pour permettre aux artistes de briller. À 29 ans, il arrive en Suisse au sommet de sa maturité sportive, prêt à se frotter à une National League plus rapide et plus ouverte que la SHL. Si son adaptation offensive sera à suivre de près, sa contribution dans les détails du jeu ne fait guère de doute. Et chez les Tigers, ce sont parfois ces détails qui font la différence pour arracher une place en playoffs.