Les ZSC Lions sont tout près de retourner en finale des playoffs. Il suffit d’une petite victoire seulement à obtenir à Davos pour ensuite défendre un titre acquis de haute lutte face à Lausanne l’an passé. Zurich est plus fort que les Grisons qui ont perdu l’efficacité de leur première ligne d’attaque et pourtant les voici à la veille d’un sixième match qu’en vérité on n’attendait pas trop. Car oui, si Davos est plutôt friable à l’extérieur, Josh Holden en a fait une machine à gagner à la maison. Et l’air de rien, ça trotte dans l’esprit des champions en titre. Soulagé, le coach des ZSC Marco Bayer l’avouait sans trop insister après le match: «Après le premier tiers, j’ai senti un peu de nervosité, on ne jouait pas comme d’habitude.»
Car hier, Davos a tenu le 0-0 pratiquement jusqu’à la mi-match. Un score dangereux quand on est en train de jouer l’Acte V devant son public et qu’un faux-pas est si vite arrivé. Un coach, ça peut aussi élever la voix, cela fait-il partie de la méthode Bayer? «Moi j’étais très calme, j’ai essayé de leur expliquer ce qu’il fallait faire: mettre plus d’intensité, patiner plus… et ça a fait toute la différence. Cette saison, je n’ai jamais dû hausser le ton. Et j’espère que ce sera encore le cas jusqu’à la fin du championnat.»
Un Zurich nerveux? Difficile parfois pour une équipe supérieure de ne pas tomber dans la facilité et baisser inconsciemment (ou non!) l’intensité requise. Or, trop de biens nuit parfois, un vrai problème de riches qui doivent réapprendre à remonter les manches. Lors des deux dernières rencontres à domicile, c’est ce qu’à dû faire le «Zett» en deuxième et troisième périodes pour l’emporter. Demain, il s’agira cette fois-ci de conditionner les joueurs pour aller rechercher (enfin!) ce succès à l’extérieur qui se fait désirer. «Nous allons à Davos pour gagner et mettre fin à la série. Il nous faudra produire le même jeu que lors des quarante dernières minutes de ce mardi», conclut Bayer.