Lugano – Filippo Frizzi
De la Löfbergs Arena de Karlstad à la Cornèr Arena de Lugano, il y a bien moins que les 1’900 kilomètres qui séparent la petite ville suédoise de la principale ville du Tessin. Tomas Mitell, le nouvel entraîneur du HC Lugano, s’en est rendu compte après quelques jours passés au bord du Ceresio. La pénultième place de la saison qui vient de s’achever, avec le deuxième titre suisse consécutif des ZSC Lions, a incité le club de Vicky Mantegazza à intervenir sur le plan technique, avec Yannick Steinmann comme directeur général et Stefan Hedlund comme entraîneur «associé».
Après une longue période, le vent suédois souffle à nouveau sur le HC Lugano: si les années avec John Slettvoll et les premiers titres ont été inoubliables, on ne peut pas non plus ignorer le flop (sur le banc) avec Kenta Johansson lors de la saison 2009/10. Alors, que devons-nous attendre du nouveau coach? Première prise de contact, tout en douceur…
Tomas Mitell, Karlstad et Lugano sont deux villes très similaires. Situées au sud de la Suisse et dans le Värmland (sud de la Suède), quelles sont vos premières impressions sur la ville?
Vous avez raison, Karlstad et Lugano se ressemblent beaucoup. Je suis arrivé le lundi de Pâques et ma femme et moi avons pu apprécier le paysage et la cordialité des gens, que ce soit dans les rues de Lugano ou au restaurant. Nous n’avons eu aucun problème avec la langue, car l’anglais est couramment parlé à Lugano.
À propos de langues , allez-vous apprendre l’italien? Sachez que le «mythique» John Slettvoll y est parvenu…
(amusé) Je vais essayer, mais pour un Suédois, ce n’est pas si évident de s’exprimer en italien. Slettvoll a-t-il vraiment appris votre langue? Je vais essayer de comprendre les conversations entre Paolo Morini et Flavien Conne, deux membres importants du staff technique.
Une grande partie de la réussite d’un homme, tant sur le plan personnel que sportif, passe par sa famille. Tomas Mitell sera-t-il suivi par ses proches à Lugano?
Bien sûr, toute la famille va déménager ici. Ma femme et moi avons beaucoup apprécié ces premiers jours à Lugano. Nos enfants, âgés de 12 et 14 ans, doivent terminer leur scolarité en Suède, mais à partir du 1er juillet, ils seront avec nous au Tessin.
Trois ans dans la Windy City en tant qu’entraîneur adjoint: quelle a été l’importance de votre expérience à Chicago avec les Blackhawks?
Ce fut une expérience fantastique, qui m’a permis de cultiver ma passion pour le hockey. C’est un peu comme si j’avais eu la chance d’apprendre le métier d’entraîneur dans l’un des clubs les plus importants de la Ligue nationale de hockey.
Si nous revenons deux mois et demi en arrière et que je vous parle de la finale de la Champion Hockey League à Zurich? Est-ce que je ravive une vieille blessure? Votre équipe, le Farjeastad, a dû s’incliner face aux ZSC Lions…
(en plaisantant) Je préférais vos premières questions, mais il est indéniable que c’est toujours frustrant de perdre une finale. La médaille d’argent a toujours un goût très amer, mais il ne faut jamais oublier que le fait d’atteindre la finale est l’aboutissement d’un parcours. Färjestad n’avait jamais atteint la finale et je me souviens de cette soirée incroyable de Simon Hrubec et du 2-1 en faveur des Zurichois.
Le vent suédois souffle à nouveau sur Lugano: Steinmann, Hedlung et le nouvel entraîneur Mitell parviendront-ils à offrir de nouvelles satisfactions aux supporters bianconeri, vingt ans après le dernier titre national? La réponse à partir de la mi-septembre.
