Les quarts de finale du Championnat du monde de hockey sur glace 2025 se déroulent aujourd’hui à Stockholm et Herning. Les huit meilleures équipes issues des groupes A et B s’affrontent pour une place en demi-finales. Les bookmakers misent sur une qualification logique du Canada, des États-Unis, de la Suède et de la Suisse. Pas sûr que leurs adversaires l’entendent de cette oreille. Et vous, quels sont vos favoris?
STOCKHOLM (Avicii Arena)
16h20 : Canada (1er Groupe A) vs Danemark (4e Groupe B)
Le Canada, fort de sa première place dans le Groupe A, affronte le Danemark, quatrième du Groupe B. Les Canadiens, avec des joueurs comme Nathan MacKinnon (13 points) et Sidney Crosby (11 points), ont montré une attaque redoutable. MacKinnon, qui s’éclate aux côtés du numéro 87. Il est au sommet de sa carrière, dans une équipe très performante et susceptible de remporter la médaille d’or. Le jeune prodige Macklin Celebrini, fort de ses 63 points en 70 matchs avec les Sharks de San Jose, ajoute une dimension dynamique à l’offensive. Défensivement, le Canada s’appuie sur des joueurs solides comme MacKenzie Weegar et Noah Dobson, offrant une stabilité appréciable. Cependant, le poste de gardien de but reste une préoccupation, aucun portier indiscutable ne se dégage.
Le Danemark, en tant que co-hôte, cherchera à créer la surprise devant son public. Il serait formidable pour les Danois s’ils pouvaient rester au contact du Canada. Mais ils ont déjà atteint leur objectif dans ce tournoi en se hissant jusqu’ici, et il leur sera difficile de franchir un nouveau cap après l’intensité émotionnelle de leur victoire cruciale 2-1 aux tirs au but contre l’Allemagne. Et le coach danois n’a peur de rien: Mikael Gath mérite d’être félicité pour avoir retiré Nikolaj Ehlers de la première ligne après une deuxième période inefficace contre l’Allemagne lors du match décisif de mardi. Oscar Moelgaard a parfaitement compensé les points faibles d’Ehlers pour marquer le but égalisateur crucial… et le reste appartient à l’histoire.
20h20 : Suède (2e Groupe A) vs Tchéquie (3e Groupe B)
La Suède, deuxième du Groupe A, rencontre la Tchéquie, troisième du Groupe B. Les Suédois, menés par Elias Lindholm (11 points), auront l’avantage de la glace. Intéressante la façon dont l’entraîneur suédois Sam Hallam a construit ses lignes, dont plusieurs comptent deux centres et où, par exemple, Mika Zibanejad et Alexander Wennberg peuvent tous deux effectuer des mises au jeu de leur côté fort. C’est un élément qui pèse en faveur de la Tre Kronor.
La Tchéquie, avec David Pastrňák en tête du classement des pointeurs (14 points), cherchera à contrer l’avantage suédois. La superstar de Boston est actuellement en tête du classement des meilleurs patineurs (6+8 en sept matchs). Il n’avait jamais dépassé les 10 points auparavant (7+3 en sept matchs), depuis la médaille de bronze remportée en 2022. Bien sûr, ce choix comporte une grande part d’incertitude, car les Tchèques devront probablement créer la surprise face à la Suède, pays hôte, en quarts de finale pour que cela se concrétise. Mais compte tenu de la complicité qui continue de s’installer entre « Pasta » et le capitaine Roman Cervenka, tout reste possible.
HERNING (Jyske Bank Boxen)
16h20 : Suisse (1er Groupe B) vs Autriche (4e Groupe A)
La Suisse, en tête du Groupe B, affronte l’Autriche, quatrième du Groupe A. Les Suisses, avec une défensive solide et une offensive de NHLers, chercheront à atteindre les demi-finales. L’Autriche, surprise du tournoi, a atteint les quarts de finale pour la première fois depuis 1994, portée par Dominic Zwerger, auteur de 7 points. Dans l’ensemble, cependant, la Suisse semble être la sélection la mieux équipée ici. Peu d’équipes pourraient perdre un joueur du calibre du capitaine Nico Hischier sans sourciller. Patrick Fischer dispose d’un groupe où chacun comprend comment s’intégrer dans le rôle qui lui est assigné, ce qui en fait un candidat à une médaille.
20h20 : États-Unis (2e Groupe B) vs Finlande (3e Groupe A)
Les États-Unis, deuxièmes du Groupe B, affrontent la Finlande, troisième du Groupe A. Les Américains, avec Frank Nazar (11 points) et Logan Cooley, ont montré une attaque efficace. Logan Thompson s’est aussi bien illustré: il a certes connu un début difficile, avec une seule passe décisive lors des trois premiers matchs. Mais la star des Buffalo Sabres a sauvé son équipe de l’humiliation en réalisant un tour du chapeau, dont le but décisif en prolongation (6-5) contre la Norvège. Thompson est de loin le joueur américain qui a tiré le plus au but (36), avec six tirs supplémentaires lors de la victoire 5-2 contre la Tchéquie. Pour la plupart des pays, un joueur qui sort d’une saison NHL avec 44 buts, à égalité avec Alexander Ovechkin et derrière Leon Draisaitl (52) et William Nylander (45), serait assuré d’une place aux Jeux olympiques. Compte tenu de la grande profondeur des États-Unis à l’attaque, Thompson n’a aucune garantie, il doit s’illustrer.
La Finlande, toujours solide en défense, comptera sur Juuse Saros, l’un des meilleurs gardiens du tournoi avec un pourcentage d’arrêts de 95,92 %. Mais privée de sa meilleure équipe (les stars sont retenues en NHL cette année), une qualification serait considérée comme un un «plus» après avoir sauvé les meubles. Ce n’est pas une tactique, mais les entraîneurs vidéo finlandais qui n’ont raté aucun de leurs défis dans le tournoi. Le dernier en date remonte au match contre la Slovaquie, lorsque le banc finlandais a contesté un but pour obstruction sur le gardien. « La salle des machines est en pleine forme », a déclaré l’entraîneur principal Pennanen. Sur un fait de match, cela peut-être décisif.
