Comme l’an passé, l’équipe nationale suisse de hockey a été accueillie en héros par ses fans à Kloten, malgré la déception palpable de la finale perdue. Les sourires sont encore timides, mais le soutien populaire agit comme un baume. Devant plus de 1’000 personnes, c’est Nino Niederreiter, ému, qui a été le premier à prendre la parole. Pour la quatrième fois finaliste malheureux, il salue l’effort collectif et souligne que l’équipe voulait cette victoire pour Andres Ambühl. Patrick Fischer, le sélectionneur, préfère lancer en souriant : «J’ai perdu, mais je préfère ça qu’être Américain! » Plus sérieusement, il souligne les progrès de l’équipe, incarne l’espoir pour l’avenir et salue une génération montante pleine de promesses.
Leonardo Genoni, MVP du tournoi, insiste sur l’importance du collectif : « C’est pour ces moments avec les fans qu’on joue des Mondiaux. » Puis vient le moment d’émotion pure : Ambühl, légende vivante, retient difficilement ses larmes. « En 2013, on fêtait l’argent comme un titre. Aujourd’hui, on voulait vraiment aller au bout. » Et encore quelques phrases volées ici et là: « Jouer contre les USA, c’est spécial. Mais la motivation, c’était le titre. Rien d’autre. » (Tyler Moy) « Voir autant de monde ici rend la défaite encore plus difficile. On voulait offrir ce titre à Büehli et aux fans. » (Janis Moser) Le mot de la fin à Lars Weibel, le directeur des équipes nationales: « L’équipe a progressé. On a affronté les gros dès le départ, ce qui a soudé le groupe. On a élevé notre niveau, intégré des jeunes, et ça augure du bon pour l’avenir. » Rendez-vous est pris pour les Jeux de Milan/Cortina et les mondial de Zurich en Fribourg, le gros programme de 2026…