Par Théo Ganiage
A l’occasion des deux affrontements de préparation au Mondial entre la France et la Suisse, retour sur la formation des Bleus, ses forces, ses faiblesses et surtout ses objectifs.
Un bilan de 3 victoires sur les 5 derniers matches, 18 buts inscrits pour 13 encaissés, des performances XXL comme le succès 6-0 contre l’Autriche, l’équipe de France présente une assez bonne mine ces derniers temps. Après une période de disette, durant laquelle chaque victoire semblait miraculeuse, les Bleus sont désormais en confiance avant leur double affrontement face aux Suisses. Un momentum encourageant pour Kévin Bozon, attaquant des tricolores, mais aussi du HC Ajoie : “Contre l’Autriche et le Danemark, on a été capables de mettre notre identité de jeu en place et faire deux très bons matchs. Il y a globalement beaucoup de points positifs. En plus, gagner des matchs c’est bon pour la confiance.”
Si les Bleus sont parvenus à venir à bout des Autrichiens et des Danois c’est avant tout grâce à leurs forces offensives. Des lignes qui se complètent et des attaquants adroits devant la cage ont permis à la formation française de passer plus de temps avec le puck que sans. “Le point fort de notre équipe c’est la vitesse. On peut se projeter très vite vers l’avant et se créer des grosses occasions. On est aussi une équipe qui ne lâche rien et qui met beaucoup de cœur sur la glace”, précise Kévin Bozon.
C’est avec impatience que le joueur du HCA attend les matchs à venir contre la Suisse. Bien que les résultats semblent sourire aux Helvètes depuis 2019 (5 victoires en 5 rencontres contre les Bleus), Kévin Bozon ne part pas défaitiste : “Bien sûr qu’on a une chance ! On a montré sur beaucoup de matchs ces dernières années qu’on pouvait les embêter. Pour moi, les France-Suisse sont très spéciaux. J’ai grandi en Suisse, et suis actuellement joueur professionnel avec Ajoie. La Suisse c’ est comme ma deuxième maison !”
L’objectif olympique
Si l’enthousiasme de Kévin Bozon semble sans faille, celui de son père, Philippe Bozon, entraîneur des Bleus, est moins évident. Le sélectionneur français compte avant tout utiliser ces deux matches pour travailler : “Ce sont des matches importants pour nous. L’objectif c’est de bien se mettre en jambes et de prendre le rythme international. Quand on se présente sur la glace c’est toujours pour gagner mais là ce n’est pas la priorité. On ne tirera pas d’enseignements du résultat.”
Un discours plutôt mesuré puisque Philippe Bonzon ne peut passer outre l’un des problèmes majeurs de son équipe en ce moment : “Depuis le début de la préparation on a beaucoup de problèmes de blessures. Ça complique grandement la tâche. Rien qu’hier j’ai dû rappeler deux nouveaux joueurs.” Des blessés qui se multiplient et qui laissent place au vivier tricolore et à des joueurs qui se révèlent.
Aurélien Dair est un de ces joueurs. Avec 4 buts lors des 4 dernières rencontres, le jeune Grenoblois joue un rôle qui n’était pas forcément le sien lors de sa sélection. “Sa ligne est performante mais n’était pas destinée à ça. Il a cette faculté de buteur. C’est un avantage pour nous d’avoir un joueur plein d’énergie qui amène de la finition”, souligne son entraîneur en sélection. Pour celui-ci, les clés des deux rencontres sont d’ailleurs toutes trouvées : “On va essayer de couper au maximum leur vitesse, d’être très solides défensivement et d’être très opportuniste devant. Ce qui va être intéressant c’est d’avoir moins le puck et de travailler beaucoup plus notre jeu défensif.”
Deux duels pour bien se préparer pour le prochain mondial mais surtout pour l’objectif principal des Bleus cette année, le Tour de Qualification Olympique des Jeux d’Hiver 2026 de Milan. “Le prochain mondial va donner du bagage à l’équipe mais l’objectif numéro 1 c’est le TQO. On va aussi chercher à continuer à progresser dans notre jeu car il y a certains aspects à améliorer,” confie Philippe Bozon. Avant d’atteindre cette étape, les Bleus affrontent donc la Suisse en cette fin de semaine. Premier match ce vendredi soir, 20h30, à la St. Jakob Arena de Bâle.
