BENJAMIN CHAVAILLAZ (HCFG): «Je n’ai pas (encore) de plan B»

BENJAMIN CHAVAILLAZ (HCFG): «Je n’ai pas (encore) de plan B»

Photo: Postfinance/PPR/Martial Trezzini
Par Philippe Ducarroz

Il arrive pour participer à notre émission «Le Premier Bloc» en prenant quelques précautions, car il a fait le nécessaire dernièrement au haut du corps pour être fit au retour sur la glace.

Une opération réparatrice qui s’est bien passée, mais qui l’empêche en ce moment de s’entraîner normalement. Mais en voici une première preuve: Benjamin Chavaillaz (34 ans) n’a pas tracé un trait sur sa carrière. Il est même en discussions avec quelques organisations.

Après avoir été engagé par le Christian Dubé directeur technique à Fribourg il y a sept ans, il n’a pas été renouvelé par le Christian Dubé directeur technique et… coach d’aujourd’hui. Le voici sans emploi et, pour dire vrai, sans grandes perspectives actuellement, malgré ses 188 kg et 86 kg.

Et pourtant, le bonhomme sait encore jouer et son passé – notamment à Lausanne – parle pour lui (il fait partie de l’équipe de la promotion en 2013). Mais comme pour tout jeune, il restait un peu trop le « petit jeune du club » qui part avec un handicap et il s’en va donc chercher sa place au Tessin. «À l’époque, Ambrì s’était manifesté auprès de mon agent Gérald Métroz par l’intermédiaire de Serge Pelletier. Comme je ne voyais rien venir de Lausanne, j’ai fait le pas de la sécurité pour jouer dans l’élite. C’était aussi le moment après six-sept saisons en LNB.»

On se souvient qu’Olivier Keller avait dit à l’époque que vous auriez même dû partir plus tôt pour votre développement…
Oui, peut-être. À 22 ans, il y en a beaucoup qui sont en National League, Mais ça, c’était il y a dix ans, avec un rythme différent, un niveau différent. Je n’ai aucun regret et j’ai surtout pu vivre cette promotion.

Avec le recul, il y a quelque chose que vous changeriez dans votre carrière?
Honnêtement pas grand chose. Je n’ai pas de regrets à avoir sur ce que j’ai vécu. Lausanne, c’était mon club, j’ai ensuite découvert à Ambrì un club avec une âme, une histoire et des gens incroyables. Et puis à Fribourg, c’est l’engouement de tout un canton…

Et donc maintenant, il y a encore une autre étape. Si vous venez de passer sur le billard, c’est bien pour continuer à jouer…
Je reste ouvert à tout, mais sans me prendre la tête. J’ai encore besoin d’un peu de temps pour me remettre de mon opération. Je me dis aussi que j’ai 34 ans, ce n’est plus la même chose qu’à 25. La saison passée, avec Fribourg, mon temps de jeu a diminué, je n’ai plus le même rôle, j’étais un peu moins considéré. Mentalement, ça pèse…

Mais la motivation est toujours là. Si vous recevez une offre, vous y allez!
Bien sûr, mais je dois aussi penser à mon avenir, à l’après-hockey. Mais penser à l’avenir, c’est aussi décider où je vais rester, où je veux vivre, les kilomètres, il y a beaucoup d’autres choses qui rentrent en ligne de compte comparé à il y a dix ans en arrière. Je ne me stresse pas avec ça.

Êtes-vous une des victimes de l’augmentation du nombre d’étrangers dans notre championnat?
Honnêtement, je ne me suis pas posé la question. Lors de mes discussions avec Dubé à Fribourg, on m’a fait comprendre que nous avions globalement une défense assez âgée. Et il faut de la relève pour plus tard. Il faut mettre un jeune comme 6e, 7e , 8e défenseur. Voilà…

Et ce Gottéron-là, un des meilleurs que vous ayez connu?
Avec les six étrangers, oui. Le plus compétitif, je ne sais pas. Ça n’a pas pris comme on le désirait, je pense. Individuellement, on avait des gars comme Sörensen, Rask, De La Rose de calibre NHL.

À Fribourg, vous avez véritablement explosé avec Mark French à la bande, non?
Quand je suis arrivé, le coach, c’était Gerd Zenhaüsern. Ensuite je n’ai pas eu la confiance de Larry Huras, on m’avait même dit que je pouvais aller voir ailleurs. Je suis resté, j’avais signé pour deux ans et Mark French est arrivé. Il m’aimait bien. Ma première saison à Gottéron, c’était peut-être 10′ par match. Je suis passé à 20’/25′ avec Holos à côté de moi dans le Top 4 des arrières.

Voici donc le défenseur dans l’attente d’un éventuel nouveau contrat. Plus vraiment une affaire d’argent, mais plutôt de premier pas vers sa deuxième vie. Aujourd’hui, Benjamin Chavaillaz n’a plus d’agent, il négocie tout seul. Il suscite encore de l’intérêt, son parcours lui ouvre encore des portes.

Dans l’élite ou même plus bas? Il y a des touches, mais rien de concret pour l’heure. Mais Chavaillaz – il nous l’a prouvé encore durant les 90 minutes que nous avons passées avec lui – est un gars intelligent et qui sait parfaitement ce qu’il veut obtenir, mais aussi ce qu’il peut offrir. Rassurant pour sa future nouvelle organisation, non?

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