Par Christian Ponti

Avant la rencontre No 2 de ce dimanche, difficile – encore – de dégager un clair favori de cette finale. Bien sûr, le Genève-Servette HC a gagné l’ouverture de la série, mais l’étroitesse du score (2-1) nous invite à la prudence.

Car oui, le GSHC a assez nettement dominé dans la statistique (notamment 40 tirs cadrés à 23), mais on a aussi vu un HC Bienne capable de gêner les Aigles. La vitesse des Seelandais a vraiment dérangé Genève.

Noah Delémont ne dit pas le contraire: «Le premier tiers était bon. Je pense qu’on a vu du bon hockey, même un peu fermé. Mais c’est le hockey qu’on essaie de développer», glisse l’arrière biennois. Mais ça s’est gâté au deuxième tiers: «Oui, Genève a commencé à jouer mieux que nous, nous n’avons pas pu produire notre hockey. Ça ressemblait plus à du ping-pong qu’à notre jeu de possession qu’on veut appliquer.»

Et même si la statistique prend encore l’ascenseur en faveur des hommes de Jan Cadieux dans le tiers intermédiaire, Bienne a su rester à flots. Jusqu’à venir menacer l’équipe locale dans les dernières minutes (le 2-1 de Damien Brunner est tombé après 56’33).

«En troisième période, nous sommes venus avec de bonnes intentions, nous avons bien fini le match. C’est ça que l’on doit prendre avant ce deuxième match chez nous», nous dit encore Delémont. Et essayer de pas tendre la joue à cinq reprises (dont une période de 4 minutes en infériorité numérique), histoire de pas titiller le powerplay de Genevois qui tiennent leur 20% de réussite (1/5). On aurait pu s’attendre à mieux.

Utiliser l’énergie de la Tissot Arena

La moitié de la production offensive genevoise a été réalisée lors du seul 2e tiers-temps. Mais Bienne avait un argument qui mpèsera encore dans le débat. Immanquablement, on doit encore parler de match dans le match, celui des gardiens. «Bon, ça on le sait, si tu es en finale, ce n’est pas pour rien. Tu dois avoir un gros gardien. Ce n’est pas une surprise: de notre côté on sait que Säteri est fort. Bon, Mayer aussi… »

La suite de la série? Faire, comme toujours, preuve d’intelligence. Ce HC Bienne-là ressemble un peu à un couteau suisse: chaque lame est à utilisation multiple. «Je ne suis pas le plus gros gabarit, je dois parfois passer par d’autres solutions. Je l’ai fait toute l’année, donc ça ne change pas grand chose. C’est à moi de trouver le chemin. Pas forcément avec la puissance physique pour aller chercher le puck, mais il y a d’autres moyens», complète Delémont.

«Ce deuxième match, je le vois un peu comme celui de vendredi: on va essayer de prendre notre jeu à notre compte, essayer d’utiliser l’énergie que la Tissot Arena va nous donner. On doit passer plus de temps en zone offensive». Le défi est énorme, car le GSHC semble bien dans sa peau de favori. Ce match No 2 (ce soir à 20h, en direct sur Léman Bleu et MySports), sera un test sans doute révélateur pour la suite de la série…