Le HC Bienne ne fait pas beaucoup de bruit. Corollaire: les résultats sont plutôt bons et ce groupe qu’on annonçait fragile joue les premières places. Evidemment, il le doit beaucoup à deux joueurs: Harri Säteri et Toni Rajala. Qui vont donc jouer avec l’équipe de Finlande, dès ce jeudi, lors de la Karjala Cup. Voilà qui va quand même impacter les deux joueurs qui ont un énorme temps de jeu en championnat. Un peu de repos leur aurait fait du bien avant d’aller à Lugano et de recevoir Langnau à la reprise. Ou quand Martin Steinegger peut se féliciter de ne pas participer à la Champions Hockey League cette saison.
La reprise sera donc intéressante, le 15 novembre prochain, avec la perspective de mettre des points au chaud. En plus, après la pause de l’équipe nationale, tout le monde va revenir en santé. Et c’est là qu’on attend un premier choix fort du nouvel entraîneur Martin Filander: «Avec une équipe au complet, qui marche bien, va-t-il réaligner directement ses joueurs-cadres à nouveau valides… ou les mettra-t-il en concurrence avec ceux qui les ont remplacés, des hommes en forme?», s’interroge notre consultant Laurent Perroton. Il sera très intéressant de voir les options prises par le coach.
Une équipe qui vit bien
Autre gros point positif au EHCB, la parfaite complémentarité des deux portiers. Il y a Säteri, bien sûr, mais aussi désormais Luis Janett, le jeune Saint-Gallois en progression constante (cette saison: 4GP, 3 victoires et 96% d’arrêts). Pour Perroton, il ne faut pas chercher plus loin les raisons du succès actuel des Seelandais: «Si tu enlèves Säteri et Rajala, ça change tout. Rajala, c’est la science du patinage , il excelle avec et sans le puck. Et quel shot! Mais ce que j’aime, c’est son jeu défensif, impressionnant en boxplay. Il est néanmoins le topscorer de son équipe. C’est un couteau suisse qui joue 18 minutes et demie par rencontre. Sans eux, Bienne ne serait pas aussi bien classé. Ce sont deux joueurs indispensables, surtout avec les nombreux absents. C’est ce duo qui porte le HC Bienne.»
Bref, une équipe qui vit bien, qui a le sourire (même aux interviewes, c’est tout dire!). Il y a un état d’esprit et cette surprise après presqu’un tiers de l’exercice régulier vient vite chasser les interrogations que l’on pouvait émettre à son sujet à l’intersaison.