Finale
Genève-Servette HC – Skellefteå AIK: 3-2 (3-1, 0-0, 0-1)
Patinoire des Vernets (Genève), 7’135 spectateurs. Arb.: MM. Kaukokari, Kova, Spur, Svoboda.
Buts: 05:30 Berthon (Jacquemet) 1-0; 11:35 Dzierkals (Lindholm) 1-1; 16:37 Manninen (Hartikainen, Filppula / PP1) 2-1; 18:41 Winnik (Berni) 3-1; 48:09 Heikkinen (Lindberg) 3-2.
Les équipes
Genève: Olkinuora (Mayer); Chanton, Vatanen; Lennström, Karrer; Berni, Le Coultre; Völlmn, Jacquemet; Pouliot, Filppula, Praplan; Winnik, Richard, Miranda; Bertaggia, Manninen, Hartikainen; Berthon, Jooris, Cavalleri. Coach: Cadieux.
Skellefteā: Söderström (Lindvall); Forsfjäll M., Pudas; Lundberg, Salomonsson; Nilsson, Granberg; Sandin Pellikka; Forsfjäll P. Lindholm P., Dzierkals; Hugg, Lindberg, Heikkinen; Lindholm M., Lindström, Sikura; Johnson, Johnson J., Sandberg; Vesterlund. Coach: Ohlsson
Le match
Moins d’un an après avoir remporté son premier titre national en 118 ans d’histoire, le Genève-Servette est désormais champion d’Europe après une victoire à domicile 3-2 contre le club suédois Skellefteå AIK. Il devient ainsi le premier club suisse à remporter l’édition moderne de la Champions Hockey League et le deuxième club suisse à être champion d’Europe.
Un peu impressionnés, les Genevois? Pas par leur public, question d’habitude. Mais la perspective de devenir Roi d’Europe quinze ans après le premier sacre des ZSC Lions avait de quoi vous mettre un peu de pression quand même. D’où le début de match un peu timide des Genevois qui auront bénéficié d’un scénario idéal. Car le but d’Eliott Berthon a considérablement pesé sur une première période qui aura elle-même… pesé sur tout le match.
L’égalisation suédoise six minutes plus tard aurait pourtant pu remettre beaucoup de choses en question, mais le GSHC s’était rassuré dès le début et n’a pas été déstabilisé par des Suédois très surpris par le rythme imprimé par les Aigles. Battus avec leurs propres armes – le 2 à 1 de Sakari Manninen a été marqué sur la deuxième supériorité numérique de la soirée – les joueurs de Skellefteå en ont un peu perdu de leur assurance. Surtout que la règle CHL a permis au GSHC de continuer son powerplay. Et de marquer le 3-1 à son terme grâce à une déviation de Daniel Winnik sur un essai de Tim Berni.
Le match, de qualité, allait prendre une tournure prévisible avec une formation possédant deux longueurs d’avance. Appliqués défensivement, les Genevois ont éteint la puissance offensive suédoise. En bloquant très vite les velléités de Skellefteå, Genève a bien contrôlé le jeu et a pu compter sur un Jussi Olkinuora correct mais pas aussi flamboyant qu’à ses débuts helvétiques. Très réactifs, les Aigles auraient aussi pu marquer le 4 à 1, mais il a manqué un petit quelque chose de lucidité pour y arriver.
Après 48 minutes, Anton Heikkinen a réduit le score à 3 à 2, Genève n’a jamais réussi à boucler complètement le jeu. Il faut dire aussi que Valtteri Filppula n’a pas rendu service à son équipe en concédant une pénalité en zone offensive. Flairant le bon coup, le coach suédois retirait encore son gardien. Sans doute la période la plus compliquée pour des Genevois obligé de contenir l’équipe qui, aujourd’hui, possède le meilleur taux de réussite en supériorité numérique au niveau… mondial. Mais bien qu’ils aient pu générer quelques tirs sur Olkinuora, les Suédois n’ont pas obtenu le but égalisateur.
La solidarité a fait le reste, les Aigles avaient retrouvé pour l’événement ce qui avait fait leur force au printemps dernier. Les voici champions d’Europe et comme le disait Jan Cadieux juste après le match: «Je suis ultra-fier! Tout était dans la gestion des « ego » d’une super-équipe avec beaucoup de talent. Ce sont deux ans de travail qui se sont concrétisés ce soir.» Pour une fois, le coach des Genevois ne s’est pas focalisé sur la suite (il y a encore une fin de saison régulière à gérer) pour apprécier le moment.
