Par Marc Savary
À 21 ans, Nathan Cantin a déjà parcouru un chemin singulier dans le monde du hockey suisse. Formé dans la Glâne, révélé au EV Zug , passé par Martigny, Arosa, et aujourd’hui installé au HC Coire , ce défenseur fribourgeois n’a jamais cessé d’avancer. Discret, travailleur, parfois dans l’ombre, il fait partie de ces joueurs dont on parle peu, mais dont la trajectoire intrigue. En pleine progression, son nom commence à circuler, et certains se demandent s’il pourrait un jour revenir dans sa région natale avec un maillot de Fribourg-Gottéron sur le dos. À travers cinq questions plus personnelles, nous avons cherché à découvrir qui est vraiment Cantin, derrière sa visière.
Nathan, quel est le moment de votre parcours qui vous a le plus marqué, mais que peu de gens connaissent?
Le départ à Zoug à 15 ans. Partir loin de la maison à cet âge, dans une région où vous ne parlez pas la langue, ce n’est pas une décision facile. C’est à ce moment-là que vous vous dites “ok, ce n’est plus juste du plaisir, je vais faire tous les sacrifices qu’il faut pour aller le plus loin possible dans le hockey”. Et je pense que c’est ça qui m’a le plus marqué, parce que je partais pour le hockey, mais ça a changé énormément de choses dans ma vie, au-delà du sport.
Vous avez déjà évolué dans plusieurs clubs suisses, et vous jouez aujourd’hui à Coire. Dans lequel vous êtes-vous senti le plus à l’aise, et pourquoi?
Jusqu’à maintenant je me suis senti très à l’aise partout où je suis allé. Mais si je dois en choisir un, ce serait Zoug. J’y ai quand même joué cinq ans, j’ai des souvenirs incroyables de ces années, et c’est avec des joueurs rencontrés là-bas que j’ai gardé le plus de contacts.
En dehors de vos performances sur la glace, quel aspect de votre personnalité ou de votre quotidien pourrait surprendre vos fans?
Je suis tous les sports qui passent à la télé. Tous les sports m’intéressent, et c’est comme ça que je passe la plupart de mon temps libre.
Le hockey professionnel est un milieu très compétitif. Ressentez-vous la pression de devoir vous faire une place, et comment la gérez-vous?
C’est un milieu avec beaucoup de concurrence, et ce n’est pas facile de se faire une place. Mais à Coire, on est une équipe très jeune, donc je ne me fais pas trop de soucis pour ça.
Vous commencez à vous imposer en Swiss League. Est-ce que la National League représente un objectif clair pour vous? Et y a-t-il des clubs dans lesquels vous aimeriez évoluer un jour ?
Je ne pense pas que j’ai encore fait mes preuves en Swiss League, je n’ai pas encore joué une saison complète. Donc pour le moment, mon objectif est de m’installer dans cette ligue. Pour la suite, c’est sûr que je veux jouer le plus haut possible, donc oui, c’est un objectif.
Nathan Cantin incarne une génération de jeunes joueurs discrets mais déterminés, qui construisent leur carrière pas à pas, sans bruit mais avec une grande lucidité. Derrière son calme apparent, on découvre un passionné de sport, un travailleur acharné et un jeune homme conscient des sacrifices nécessaires pour atteindre ses objectifs. S’il ne brûle pas les étapes, il garde en ligne de mire les sommets du hockey suisse. Et à en croire sa trajectoire et son état d’esprit, il ne serait pas surprenant de le voir un jour franchir la porte d’un vestiaire de National League peut-être même celui d’un club romand. Suivez mon regard…