Par Philippe Ducarroz
Le constat est pour l’heure rassurant. Il s’agissait d’une des grandes interrogations de ce début de saison: le dos du gardien No 1 de Fribourg-Gottéron Reto Berra (36 ans et 8 mois) allait-il lui jouer à nouveau des tours quelques mois après son opération causée par une hernie discale? La Liberté a fait le point dans l’entourage du gardien et tout le monde s’accorde à dire que le portier tient son rang sans problème majeur.
Mais est-il capable d’enchaîner? Lui-même se posait la question. Une partie de la réponse est tombée après cette semaine à trois matchs. Le style papillon du numéro 20 a évolué depuis son retour au jeu à Lugano, le 31 janvier dernier. «Je ne bouge plus aussi bien qu’avant sur ma ligne, c’est clair. En résumé, je dois mieux lire le jeu pour avoir moins besoin de me déplacer.»
Berra est honnête, mais on se demande tout de même s’il ne joue pas un peu trop cartes sur table, alors que son contrat arrive à son terme au terme de cette saison. Le marché des gardiens sera agité ces prochaines semaines ou mois, car ils sont nombreux à voir leur contrat se terminer fin 2023/24 (Bienne, Lugano, Kloten, Zurich). Or, amoindri ou pas, Berra pourrait être un sujet de discussion dans d’autres organisations.
Christian Dubé devra-t-il régler plus vite que prévu son dossier concernant ses gardiens? Aujourd’hui, il possède un No 1 incertain et de bons backups, mais pas assez expérimentés pour pouvoir prétendre succéder au monument. À moins qu’il décide de laisser la patate chaude à son successeur comme directeur technique, mais cela repousserait alors la décision au printemps prochain. Ce qui permettrait peut-être de garder le dossier Ludovic Waeber au chaud (si l’expérience en NHL du Fribourgeois tourne court), mais le pari serait risqué.
Berra, lui, espère que les premières discussions auront lieu durant la pause de l’équipe nationale en novembre.«Je me plais beaucoup ici, mais je ne sais pas quelles seront les possibilités pour moi. En l’état, c’est important de jouer du mieux que je peux, afin d’avoir le plus d’options possibles le moment venu.», conclut-il dans La Liberté.