Uwe Krupp a donc débarqué à Lugano en situation de crise. L’entraîneur allemand peut évidement compter sur un «passif» vierge en championnat de Suisse, ce qui lui laisse une certaine autorité aujourd’hui lorsqu’il prend la parole. Comme souvent, l’histoire d’amour commence toujours bien, reste à voir si l’union est viable sur la durée. Pour l’instant, elle n’est qu’à temps bien défini: la fin de la saison. Avec si possible une qualification pour le play-in en poche.
D’expérience, il sait que tout est toujours possible. Un exemple? C’est lui qui était à la tête de l’équipe d’Allemagne qui a éliminé la Suisse du championnat du monde 2010. «Je me souviens de ce match, car la rivalité est importante. À cette occasion, grâce à notre public, nous avons battu une équipe qui nous avait toujours été supérieure les années précédentes.», at-il expliqué hier lors de l’émission La Domenica Sportiva de la RSI.
Ce hockey suisse que l’homme de 59 ans a retrouvé à Lugano quinze ans plus tard: «Le rythme et la qualité, je dois l’admettre, sont un peu plus élevés. J’aime être ici, je m’amuse beaucoup et je pense que nous sommes sur la bonne voie». Et Krupp n’a peur de rien, surtout pas lorsqu’il cite en référence son passé de joueur et sa victoire en Coupe Stanley avec Colorado. C’est même lui qui a inscrit le but décisif: «Est-ce que cela a changé ma vie? Oui, on peut le dire. Ce moment a été le point culminant d’une carrière qui a duré dix ans en Amérique. Derrière ce succès, il y a beaucoup, beaucoup de travail. C’était un sentiment unique.»