Par Philippe Ducarroz
Les affiches des demi-finales ont de quoi surprendre. Avec la Lettonie, l’Allemagne et les Etats-Unis, ce sont trois nations qui n’ont pas atteint ce stade de la compétition depuis belle lurette… ou jamais. Avec l’équipe américaine, on retrouve une nation déjà sacrée, mais c’était en… 1960. Le Canada, lui, reste un habitué des places d’honneur.
Etats-Unis vs Allemagne (17h20)
Les Etats-Unis, assez impressionnants au niveau comptable depuis le début de la compétition, partiront favoris face aux Allemands. Les deux équipes se sont déjà rencontrées durant la phase préliminaire, et pourtant rien n’avait été facile pour les States qui avaient renversé le score par Sean Farrell et Matt Coronato dans le 3e tiers-temps seulement pour s’imposer 3-2.
Les Américains ont une équipe de jeunes talents et vieux briscards. Ce n’est pas tout à fait un hasard tout de même si les deux meilleurs compteurs sont trentenaires: T.J. Tynan (11 points) et Rocco Grimaldi (10 points). Coronato encore, Nick Perbix et Cutter Gauthier ont permis à leur sélection d’éliminer la Tchéquie 3-0 en quarts de finale de façon parfaitememt méritée. Un but dans chaque tiers, une défense parfaitement huilée, l’équipe du capitaine Nick Bonino pourrait s’offrir une nouvelle médaille deux ans après le bronze acquis par les Jason Robertson, Ryan Donato et autres Justin Abdelkader.
L’équipe germanique dirigée par Harold Kreis reste surtout l’équipe qui paraissait en crise après trois matchs et trois revers et qui a ensuite enchaîné cinq succès. Dont le dernier jeudi face à une Suisse déboussolée par la discipline et la solidarité incroyables de leur voisine.
Défensivement, l’Allemagne a été un modèle de cohésion. À l’offensive, elle a réussi à profiter au maximum des rares vraies occasions qui se sont présentées à elle. C’est peut-être là que l’on trouvera une faille. Privée de sa star Leon Draisaitl, elle n’a pas l’impact offensif qui lui permettrait de viser la médaille d’or si Nico Sturm, Marcel Noebels et John-Jason Peterka ne sont pas dans un bon jour. Heureusement, le salut est souvent arrivé de l’arrière de la crosse de Kai Wissmann, voire Jonas Müller.
Les Allemands ont une autre revanche à prendre: c’est bel et bien contre les Etats-Unis qu’ils avaient perdu la médaille de bronze il y a deux ans. Ou comme en 2010, alors qu’ils étaient emmenés par une génération dorée composée de Christian Erhoff, Marcel Goc ou Daniel Kreutzer.
