La Suisse entame aujourd^hui à 19h ses championnats du monde face à l’équipe locale, la Tchéquie. Actuellement cinquième au classement mondial de l’IIHF, elle participe à son sixième championnat du monde féminin consécutif dans le groupe A, même si elle a souvent semblé dépassée. L’année dernière, l’équipe de l’entraîneur Colin Muller a perdu les quatre matchs de la phase de groupes sur un score cumulé de 18-3. Comme d’habitude, l’attaque dépendra de deux joueuses ayant participé trois fois aux Jeux olympiques : la capitaine Lara Stalder (EVZ), 30 ans, et sa coéquipière Alina Muller (Boston), 27 ans. Parmi les patineuses suisses en activité, aucune ne se rapproche de leur production de points par match aux championnats du monde féminins. Stalder est à 0,956 et Muller à 0,833. Ce déséquilibre est cependant un problème face à des adversaires de plus haut calibre. (surtout si l’attaque de puissance de la Suisse est en difficulté comme en 2024, où elle a marqué 1 but en 17 tentatives).
Cela met la gardienne de but titulaire Andrea Brändli (MoDo), 27 ans, sous pression. La championne de la NCAA 2022 avec l’Ohio State a enregistré l’an dernier son meilleur pourcentage d’arrêts en championnat du monde (92,1) face à 173 tirs en cinq matchs. Parmi les joueuses clés en défense, on trouve Lara Christen (Berne), 22 ans, qui a été la meilleure défenseure suisse l’an dernier en termes de points et de temps de glace, et Alessia Baechler (Davos), 19 ans. Les Suissesses, qui devraient terminer cinquièmes du groupe A, sont toujours assurées d’une place en quart de finale. Quelle que soit l’issue de cette phase de groupes, les Suissesses peuvent, comme lors de leurs quatrièmes places en 2021-23, faire un Mondial respectable avec une victoire en quart de finale. Une seule victoire en quart et elles pourraient déjà jouer les médailles. Une formule qui les sert bien, mais aberrante. Heureusement, celle-ci changera en 2026.