Voici deux ans que l’Autriche s’accroche ä son siège dans l’élite, elle que l’on considère plutôt comme une équipe-ascenseur avec ses incessants trajets entre la Division et le tournoi des meilleurs mondiaux. L’objectif de nos voisins sera donc comme toujours de sauver leur peau. Les Autrichiens ont relevé la barre en terminant 11e en 2022 et 14e en 2023. Ils n’ont plus figuré dans l’élite des 16 nations pendant trois années consécutives depuis 1998-2004. Rester dans la course ne sera pas facile cette année.
On l’a vu d’emblée lors de leur premier match face au Danemark. Le revers 1-5 n’annonce rien de très bon avec un petit 5,8% de réussite devant les filets adverses (sur 17 tirs), un gardien David Madlener – très sollicité – à 85% d’arrêts et 40% d’engagements gagnés. Pour Peter Schneider, l’attaquant de Salzburg, «Beaucoup de choses ne se sont pas passées comme nous l’aurions souhaité. C’est difficile à expliquer. J’ai eu l’impression que nous n’étions pas prêts en termes de batailles ou d’intensité. Nous ne jouions pas assez simplement. Nous ne bougions pas assez nos pieds, nous ne tirions probablement pas assez, nous prenions trop de pénalités.»
Marco Rossi, la star
L’Autriche, bien sûr, compte beaucoup sur un Marco Rossi qui sort d’une excellente saison de rookie en NHL avec le Minnesota Wild (21G, 19A). Il doit être un catalyseur offensif pour ce groupe, mais doit aussi brider son tempérament. Contre les Danois, il était déjà pour la deuxième fois sur le banc des pénalités lorsque ses adversaires ont pu ouvrir la marque à la 14e minute.
Il faut ainsi s’attendre à ce que l’Autriche soit dépassée par les tirs et l’équilibre dans la plupart des matchs. L’entraîneur suisse Roger Bader espère maintenant obtenir des points lors des deux derniers matches de groupe contre la Norvège (19 mai) et la Grande-Bretagne (21 mai). Mais ça ne veut surtout pas dire que soa sélection soldera le match face à la Suisse, ce soir.
Le dernier succès autrichien face aux Helvètes remonte au 2 mai 2015, en championnat du monde… et la bande à Michael Raffl (déjà là à l’époque) s’était imposée aux pénalties. Depuis, la Suisse a gagné trois fois: 3-2 OT (WC 2018), 3-1 (préparation 2018) et 4-0 (WC 2019).
