Satisfaction, mais aussi énorme soulagement dans les rangs helvétiques après le match face aux Allemands. Le but est atteint: la Suisse fait partie des quatre meilleures nations du tournoi… avant maintenant de voir son ambition décuplée. Pour les joueurs et le team technique présents l’an passé lors de la cacade des quarts de finale face au même adversaire, l’affront est maintenant effacé.
Patrick Fischer ne cachait toute de même pas la difficulté à avoir atteint le dernier carré: «Il y a eu à nouveau des moments difficiles, lorsque l’Allemagne a marqué le but et avec deux ou trois pénalités. Mais nous sommes restés calmes et chacun s’est battu pour l’autre. C’est tellement beau de voir que nous avons bloqué des tirs et marqué des buts au bon moment. C’est une étape qui nous a manqué ces dernières années. Maintenant, je suis reconnaissant, pour nous et pour tous ceux qui nous ont soutenus. Nous sommes dans ce week-end final et nous avons hâte d’en voir plus».
Scherwey. «C’était l’étape à faire»
«On s’est bien préparés, on a fait face à l’adversaire, on a fait le nécessiare», résumait Tristan Scherwey. Car contrairement à l’an dernier, l’équipe était prête. «On a fait un bon 1er tiers solide, mais on a vu qu’il en fallait peu pour que ça bascule. On était trop passifs, eux ils l’ont senti. On s’est bien regroupés, on était solides dans le 3e tiers.» Et l’attaquant du SCB de conclure: «C’était l’étape à faire. On est un bon groupe qui a faim. L’objectif était de retourner à Prague. Et on a un public suisse derrière nous.»
Pour Jonas Siegenthaler, l’analyse était même plus cinglante par rapport à l’Allemagne: «Aujourd’hui, nous avons dominé tout le match. Nous avons beaucoup et longtemps travaillé pour obtenir ce résultat.» Il a tout de même fallu un peu insister pour que le défenseur des New Jersey Devils concède: «Ce n’était pas parfait. Après la pénalité contre Glauser, on a manqué un peu d’air, on a eu quelques difficultés. Et une petite baisse physique. Mais on a très bien joué le 3e tiers.»
Le dernier mot à Fischer, un sélectionneur soulagé qui parvient – enfin – à tenir l’objectif fixé avant le début du tournoi. «Nous venons de franchir un obstacle. Espérons que cette qualification soit libératrice». Sous-entendu: il y a moyen de se hisser dans la grande finale. Il n’a pas encore parlé de l’emporter.