Quart de finale
Suisse – Allemagne: 3-1 (2-0, 0-1, 1-0)
BUTS (SOG: 25-15)
07:22 Bertschy (SH1) 1-0
16:28 Hischier (Siegenthaler, Fiala) 2-0
31:33 Kahun (Stachowiak / PP1) 2-1
59:03 Bertschy (EN) 3-1
Une équipe de Suisse sans Philipp Kurashev, laissé par Patrick Fischer dans les gradins, c’est la petite surprise de l’avant-match. Il faut croire que le coach a décidé d’utiliser des joueurs bosseurs, guerriers et durs au mal, ce que le joueur de Chicago n’est pas totalement. Par contre, si la partie devait s’en aller aux tirs au but, la Suisse serait alors privée d’un vrai spécialiste.
Une Suisse assez heureuse car dans l’ensemble dominée par l’Allemagne dans les premières minutes et qui rate une première possibilité de supériorité numérique concédée par un Allemand après… douze secondes de jeu. Par contre, Christoph Bertschy a su faire valoir sa vitesse pour s’en aller battre Philipp Grubauer à la 8e minute. Il s’agit du 2e but encaissé par la Mannschaft en ayant un homme de plus sur la glace depuis le début du tournoi.
Un peu contre le cours du jeu, la Suisse mène 1 à 0. Elle aurait même pu s’accorder deux longueurs d’avance grâce à une action Andrea Glauser, Nino Niederreiter et Kevin Fiala ou encore un tir sur le poteau de Calvin Thürkauf. Mais si les Allemands ont mis la crosse sur la rondelle, ils peinent à passer la 3-2 des Helvètes en zone neutre. Et du coup, la meilleure attaque de ce championnat du monde n’affiche que trois tirs cadrés après un quart d’heure.
Le 2 à 0 de Nico Hischier à la 17e ne fait que refléter la volonté suisse de s’en aller vers le but et ainsi de reprendre la main. Les Allemands se regardent et semblent un peu désemparés. Ça ne tourne pas comme ils l’entendent car, comme prévu, la Suisse domine le jeu à 5 contre 5.
Une pénalité qui change tout
Pas un seul tir allemand de l’intérieur du slot de la part des Allemands dans la première période, 20% d’engagements gagnés seulement, voilà qui demande correction(s). Mais la défensive helvétique est quasi-parfaite. Et comme l’Allemagne ne parvient pas hausser la qualité de son jeu, loin d’être dominante, un certain ronron s’installe, troublé par un contact de Glauser avec le genou de Peterka qui valait peut-être un retour aux vestiaires.
Les deux minutes qui en résultent vont quand même permettre aux hommes d’Harold Kreis de revenir à 2-1 sur leur septième réussite en PP du tournoi par le Bernois Dominik Kahun. Quelques secondes plus tard, un peu décontenancée, la Suisse concède un surnombre. En très peu de temps, ces Helvètes sereins viennent de connaître une première alerte qui a laissé des traces. Ou quand on reparle de mental très fragile…
Ça chauffe sous les casques
Attention à ne pas perdre les pédales. On est inquiet désormais, le momentum a changé de camp depuis la faute de Glauser. Sven Sventeler a même trouvé le moyen de prendre deux minutes… après la 2e sirène. Les Allemands provoquent beaucoup verbalement, les Suisses ont le tort de répondre. Pas de doute: ça chauffe sous les casques.
La preuve: durant la majeure partie de la 3e période, les Suisses ont tergiversé entre gérer l’avantage ou continuer à porter le jeu vers Grubauer. La Suisse a repris sa domination, mais elle parait très fragile. La gestion de fin de match est assez tendue, les Allemands pressant tant et plus. En sortant Grubauer, le risque était nécessaire… et Bertschy en a profité pour marquer dans le filet désert à 57 secondes de la sirène.
L’équipe de Suisse se retrouve donc en demi-finale. Elle le mérite, mais on ne peut passer sous silence cette soudaine fragilité qui a tout remis en question sur un bon demi-match pourtant parfaitement maîtrisé à ses débuts. Le but est donc atteint, Fischer a sans doute sauvé son job… et il reste désormais deux matchs à jouer et trois chances sur quatre d’obtenir une médaille!
L’avant-match
