L’Allemagne se retrouve tout de même pour la cinquième fois consécutive en quarts de finale, ce qui dénote bien que nos voisins germaniques sont à prendre (très) au sérieux, même s’ils ne partent pas favoris cet après-midi contre la Suisse. Même si l’Allemagne a pu rester à Ostrava tandis que les Helvètes faisaient hier le transfert entre Prague et leur nouveau lieu de villégiature…
Ce matin, la sélection de l’entraîneur national Harold Kreis a participé à une séance de patinage avant d’être attendue à l’Arena vers 14 heures. Pour une préparation d’avant-match d’un peu plus de deux heures que Kreis essaie de dédramatiser: «J’avais déjà dit après le dernier match de groupe que nous prendrions n’importe quel adversaire en quart de finale. C’est la Suisse. Il y a une certaine rivalité entre les équipes et c’est pourquoi nous nous en réjouissons tous. Nous devrons être forts, faire tourner le disque et, de préférence, prendre le moins de pénalités possible. Le fait que nous ayons pu rester à Ostrava et que nous n’ayons pas eu à nous déplacer est bien sûr agréable. Nous abordons ce quart de finale bien préparés et nous nous réjouissons d’un match de hockey sur glace passionnant et intense ».
Et JJ Peterka de compléter sur le site de la fédération allemande: «On a déjà vu ces dernières années à quel point les matches contre la Suisse sont toujours serrés. Même si nous avons souvent été les sous-doués de ces matches, nous leur avons toujours mené la vie dure. Ils ont une équipe très forte sur la glace, nous y sommes préparés».
Bref, à peu près le même langage que l’on tient dans les rangs helvétiques, et pour cause: le bilan global pourrait difficilement être plus équilibré. Les deux équipes se sont affrontées 161 fois. L’Allemagne a remporté 73 victoires, la Suisse 71 et 17 matches nuls. La dernière fois que les deux équipes se sont affrontées, c’était en quart de finale du mondial 2023 – avec, comme chacun sait, une victoire pour la Mannschaft (3-1 à Riga).
Selon les statistiques actuelles du mondial 2024, l’équipe la plus offensive du premier tour (34 buts pour l’Allemagne) affronte la sélection avec la deuxième meilleure défense (12 buts encaissés pour la Suisse). Ce qui unit les deux équipes: la répartition équilibrée des scores entre les quatre formations. Les meilleurs marqueurs de l’équipe allemande sont JJ Peterka, Leo Pföderl et Yasin Ehliz (jusqu’à présent, ils ont tous marqué neuf points). Du côté suisse, le défenseur Roman Josi (11 points) est en tête du classement, suivi de Kevin Fiala (10 points) et Nico Hischier (10 points).
En ce qui concerne les situations spéciales, les deux équipes ne sont pas non plus très éloignées l’une de l’autre: en powerplay, la sélection germanique est en tête du classement avec 35,29%, suivie directement par la Suisse avec 32,26%. En ce qui concerne les penalty killing, l’Allemagne affiche un taux de 80% (neuvième place), la Suisse se situe au quinzième rang avec un taux de 66,67%.
Et si finalement tout se jouait au niveau des gardiens? Leonardo Genoni est en forme (92,41% de saves) et même son back-up Akira Schmid fait mieux (94,59%). Côté allemand, sur cinq matchs disputés, Philipp Grubauer en a gagné quatre avec un taux de 89,13% d’arrêts. Une chose est certaine: si la Suisse veut enfin réaliser une performance à la hauteur du standing qu’on lui prête, elle devra tout de même se faire violence face à une Allemagne dont la volonté de rejoindre le podium n’est pas non plus un doux rêve.