Quarts de finale – Acte II
HC Lugano – Fribourg-Gottéron: 1-4 (0-0, 0-3, 1-1)
Cornèr Arena (Lugano), 6’067 spectateurs. Arb.: MM. Borga, Fonselius, Fuchs, Urfer.
Buts (SOG: 23-22)
23:32 Wallmark (Sörensen, DiDomenico) 0-1
30:58 Schmid (DiDomenico) 0-2
35:19 Schmid (Borgman) 0-3
59:42 Joly (PP1) 1-3
59:47 Marchon (EN) 1-4
Série: Fribourg mène 2-0.
Le match
Trois fois les poteaux, deux fois pour Lugano et une fois pour Gottéron. Peu d’occasions franches, mais deux équipes qui travaillent très fort dans leurs tâches défensives. À l’arrivée du 1er tiers-temps, aucun but sur 13 tirs cadrés, mais les deux possibilités les plus nettes pour les Fribourgeois (on pense surtout à une superbe accélération de Christoph Bertschy). Paradoxalement, ce sont les Tessinois qui ont pourtant connu les plus gros ratés lorsque les Dragons leur ont laissé beaucoup d’espace. C’est à dire pas souvent.
Les joueurs de Lugano avaient bien fait attention de ne pas trop chatouiller les Fribourgeois contre les balustrades. Tous l’ont compris sauf un: Luca Fazzini. Son équipe l’a payé à la 24e minute quand Lucas Wallmark a pu inscrire son 3e but en deux match, en supériorité numérique, pour donner une petite marge de manoeuvre aux Dragons. Ce Gottéron tout en maîtrise allait prendre deux longueurs d’avance suite à une offensive qui a paru litigieuse, mais finalement jugée correcte par MM. Borga et Fonselius. Si Sandro Schmid a bien marqué du patin, il n’y avait rien d’illicite sur son action.
Fribourg aurait pu se mettre en difficultés avec les deux pénalités sifflées presque simultanément contre Maximilian Streule (en compagnie de Stéphane Patry) et Benoît Jecker. Un puck perdu par les Tessinois ouvrait un boulevard à Schmid qui jetait un sacré coup de froid parmi les 6’000 tifosis présents: 0-3!
Ne restait plus qu’à bien gérer la fin du duel, ce que les Fribourgeois ont parfaitement réalisé, limitant les possibiltés tessinoises. On regrettera qu’ils n’aient pu offrir à Reto Berra un blanchissage… à 18 secondes près. Le but de Michael Joly allait être effacé dans la cage vide cinq secondes plus tard par Nathan Marchon. Fribourg a gagné au petit trot et mène 2-0 dans la série. Rien à dire, Lugano – à ce jour – n’a pas les arguments pour contrer les Dragons.
L’avant-match
«Il n’y a rien à sauver, je suis d’accord», déclarait d’emblée Luca Gianinazzi au terme de la rencontre samedi. Le coach tessinois n’avait que médérément apprécié la prestation de son équipe à la BCF Arena, dominée et battue sèchement 6-2. «Nous n’avons pas fait assez pour essayer de ramener un meilleur résultat. Contre ce Fribourg-là, on n’a aucune chance». Sous-entendu, sur ce match No 1. Pour la suite, c’est une autre histoire, car Gianinazzi a de quoi apporter les changements nécessaires dans son effectif XXL (il y avait dix joueurs surnuméraires, samedi).
La clé de la réflexion: faut-il aligner ce soir l’attaquant finlandais Arttu Ruotsalainen ou le défenseur canadien Joe LaLeggia? Pourquoi pas, mais cela ne se ferait alors qu’avec la mise dans les tribunes du portier Mikko Koskinen. Les Tessinois peuvent-ils prendre ce risque devant la déferlante offensive fribourgeoise, ce d’autant que Niklas Schlegel revient d’une longue absence sur blessure?
Gottéron dans sa bulle
Côté fribourgeois, tout semble rouler. Satisfaits, mais pas rassasiés – et de loin – les Dragons sont quasiment restés dans leur bulle en après-match samedi, préférant penser à la récupération du lendemain et se concentrer sur le déplacement du jour à la Cornèr Arena. Où Christian Dubé ne devrait pas procéder à de changements dans son alignement.
Le dernier déplacement au Tessin s’était soldé par une victoire 2-4, le 29 février dernier. Menés 2 à 0 (buts de Calle Andersson et Calvin Thürkauf), les Fribourgeois avaient magistralement retourné le match en inscrivant quatre buts consécutifs par Sandro Schmid, Chris DiDomenico, Lukas Wallmark et Nathan Marchon. Mais méfiance, car Gianinazzi se souvient aussi que le dernier succès de ses hommes face à Fribourg (5-3, le 22 octobre) avait été initié par les trois buts de… Ruotsalainen et LaLeggia!
Le 4e bloc (qui est devenu du coup le premier trio) qui a mis sous l’éteignoir la première ligne tessinoise de Calvin Thürkauf devrait être reconduit (trois tirs en tout, ça ne leur était jamais arrivé). Tout au plus peut-on imaginer un ajustement de l’alignement afin d’intégrer ou reposer l’un ou l’autre élément.
