Genève
Christian Ponti
Il n’était pas attendu comme le Messie… mais presque. C’est avec un certain sourire que les responsables techniques du GSHC ont pu coucher hier le nom de Noah Rod sur la feuille de match. Rod, un petit bout d’âme du club des Vernets dont l’absence se faisait tout de même sentir ces derniers temps.
Pour ce troisième duel contre les champions de Suisse, les Aigles pouvaient donc compter sur leur leader de coeur. Un très gros coeur. Le capitaine a été d’ailleurs été le premier à s’illustrer à la 4e minute… alors que Zoug menait déjà à la marque. Comme d’habitude, Rod a montré la voie.
Sur ses 10 minutes 26 secondes de temps de jeu, loin de ses standards habituels, le capitaine a réussi à mettre de l’intensité et à prendre ses responsabiltés. Bref, un come-back qu’on jugera plus que satisfaisant. «Oui, je me suis bien senti, notamment au niveau de la vitesse. Cela faisait huit semaines que je n’avais pas joué et physiquement je suis satisfait. C’était prévu que mon temps de jeu soit un peu moins important.»
En s’imposant 2-1, les Aigles conservent ainsi leur invincibilité – cinq victoires de suite – dans ces playoffs. Ils ont forcé la décision au cours d’un deuxième tiers bien maîtrisé. Et qui a largement mis en lumière les prestations XXL des deux gardiens Robert Mayer et Leonardo Genoni.
«Oui, la victoire est méritée ce soir. Il y avait deux très bons gardiens, on le sait. Pour les battre, il faut créer du trafic, c’est la même chose pour les deux équipes.» Et Rod de confier encore aux journalistes présents aux abords des vestiaires: «Face à Zoug, le niveau monte encore d’un cran.»
Noah Rod peut maintenant se pencher sur l’Acte IV de ce jeudi. À titre personnel, il ne doute pas un instant que son impact sera de plus visible désormais au fil des matchs. Hier déjà, ses quatre tirs cadrés et même sa présence en infériorité numérique témoigne de son retour aux affaires.
L’optimisme est de rigueur. «Ce soir, on commence très fort… et on se prend un goal. Mais on a réussi à garder notre chemin, on a bien travaillé. L’important, c’était de garder l’avantage de la glace… et jouer à Zoug comme chez nous», de conclure un capitaine enfin heureux de pouvoir disputer des playoffs de qualité.
