À 25 ans, Erik Brännström revient en Suisse avec Lausanne, trois ans de contrat pour relancer une carrière pleine de promesses mais semée d’embûches. Drafté 15e au total par Vegas en 2017, le défenseur suédois (1m79, 84 kg, gaucher) reste un pur produit du hockey moderne : patinage d’élite, relances propres, vision de jeu, quarterback naturel en powerplay. «Techniquement, il est au-dessus. Il casse le forecheck et crée du jeu de nulle part», relèvent la plupart des observateurs

Problème: Brännström n’a jamais transformé ce talent en place sûre en NHL. Avec 294 matchs et 77 points à Ottawa et Vancouver, il a souvent navigué entre NHL et AHL. «Son gros point faible, c’est la robustesse défensive. Dans les duels devant le but, il souffre. Trop petit, pas assez physique pour dominer dans son slot», commente un suiveur nord-américain. La saison passée, il a porté quatre chandails différents et n’a jamais vraiment trouvé de stabilité.

Pour Lausanne, qui a perdu Genazzi, Glauser et Sklenicka, c’est un pari offensif assumé: redonner du punch en sortie de zone et installer un vrai chef d’orchestre en supériorité. «Sur grande glace, avec moins de forecheck lourd, il peut redevenir dominant. Il faut juste le protéger derrière», a-t-on trouvé dans une analyse tactique d’un site suédois.

Reste à voir si Geoff Ward saura lui offrir ce cocon tactique pour exploiter ses atouts et masquer ses limites. Mais une chose est sûre: si Brännström joue libéré, la Vaudoise aréna va adorer le voir faire danser à la bleue!