Être passé à quelques millimèttes d’une première consécration mondiale et se retrouver bredouille (enfin, pas tout à fait qund même, il y a une médaille d’argent!), ça fait mal, très mal. Les joueurs de l’équipe de Suisse avaient du mal à cacher leur énorme déception au terme de cette finale perdue 0-2. «L’argent est l’argent et l’or est l’or, et nous n’avons pas obtenu l’or, alors ça fait toujours mal», a déclaré Andres Ambühl.
Romain Loeffel, au bord des larmes, ne pouvait que confirmer. «On a presque fait tout juste. Plus tard on pourra se rendre compte du parcours qu’on a fait. Actuellement c’est la pire des médailles. Ca fait juste très très mal.»
Tristan Scherwey, lui, s’essayait à un début d’analyse: «Ils (les Tchèques) sont venus fort au début. On savait que plus le match avançait, plus ça tournait en notre faveur. Le 1er goal était important, on le voulait aussi. Nos leaders ont tout essayé à la fin, chapeau à eux.» Et de continuer: «Si on nous avait dit il y a sept semaines, au début de la préparation, qu’on irait en finale, on ne l’aurait pas cru. On a su monter en puissance. Avec les joueurs NHL, il n’y a pas photo, il y a énormément de qualité. Ça nous a fait du bien d’être à côté d’eux. C’est mérité pour la Tchéquie, elle a progressé au fil du tournoi.»
«Gagner, c’est difficile»
Patrick Fischer ne pouvait que constater encore une fois que la marge entre le succès et la défaite est vraiment infime: «Ce ne sont logiquement pas des sentiments agréables. Nous étions si proches du titre de champion du monde et j’avais effectivement le sentiment que l’équipe était prête pour cette étape décisive». Le coach national ne cachait toutefois pas une certaine fierté: «Je n’ai jamais vu une équipe se battre autant les uns pour les autres. Il y a maintenant un vide, car cela n’a malgré tout pas suffi. La déception est immense et cela montre une fois de plus que gagner est tout simplement difficile. (…) Aujourd’hui, nous sommes au fond du trou, mais ceux qui nous connaissent savent que nous ne baisserons pas les bras, que nous en tirerons les leçons et que nous continuerons à avancer». Et de conclure: «Cela fait vraiment énormément mal, car je n’aime plus voir cette médaille d’argent.». Pour Fischer, la troième: une fois en tant qu’assistant et deux fois en tant que coach principal.