SUISSE – COMMENTAIRE: La croix sous la bannière

Nous revoici venus aux temps bénis de la Karjala Cup. Sur les fronts baptismaux, une fois ne serait pas coutume mais plutôt si, une sélection helvétique, naturellement privée, comme chacun de ses adversaires de ses éléments NHL, appelée à affronter Finlande, Suède et République tchèque.  Dont chacune d’entre elles avec trois ou quatre joueurs «prélevés» à la National League: à savoir les défenseurs Saarijärvi et Riikola (SCL Tigers), Hansson (Zoug) et Heed (Ambri) et les attaquants Suomela (LHC), Fröden (ZSC), Rasmussen (Davos), Spacek (Ambri), Stransky (Davos) et Frk (SCB/Rapperswil).

On y remarque aussi la présence d’anciennes connaissances de notre NL, le regretté Petteri Lindbohm (LHC) ou, beaucoup plus près d’aujourd’hui, le «bernois» de l’an dernier Oscar Lindberg ou encore Janne Kuokkanen (Fribourg), qui joue actuellement les artificiers de luxe à Malmö (16 points en 17 parties).

Les Finlandais et les Tchèques alignent un ensemble très sensiblement plus jeune que la Suède de Sam Hallam, dont la moyenne de la sélection touche allégrement la trentaine. Côté finlandais, on peut se demander pourquoi des ténors du championnat de Suisse, Hartikainen, Manninen, Ruotsalainen, Lammiko, Lehtonen ou encore Sallinen, Aaltonen et Ojamäki ne sont pas de la partie. Peut-être une question de contrat avec leurs clubs respectifs, mais j’y vois aussi l’intelligence et l’audace de l’entraîneur Jukka Jalonen, qui teste ainsi de nouvelles forces dans un tel exercice.  La Suisse, elle, se situera sur ce plan de l’expérience, à mi-chemin, les 36 ans de Berra, respectivement les bientôt 41 d’Ambühl contribuant à eux seuls à alourdir un peu le tableau.

Quid de cette Suisse provisoire? À vrai dire, l’expert reste perplexe. Que vient faire précisément le bon et valeureux grison dans une compétition de ce genre? D’autre part, la présence d’un Heldner (LHC) est incompréhensible, selon que soit faite comparaison, rien que son coéquipier Jelovac serait plus indiquée. Si on y trouve avec plaisir un Tanner Richard, trop souvent «oublié» ou laissé pour beurre, l’électron perturbateur qu’est Denis Malgin aurait dû être laissé au repos forcé, histoire de le vexer un peu et qu’il travaille à celles de ses habitudes pour le moins détestables.

Le voilà «touché» (…) et remplacé mais c’est tout sauf le fruit d’un choix! La nature de la réflexion est aussi valable pour Grégory Hofmann (réd.: il rentre au bercail aujourd’hui, blessé). Avec tout le talent qui est le sien et le respect qu’on peut lui devoir, le Jurassien est également à sa façon devenu un joueur «par beau temps». À ce point qu’il est très agaçant de constater que Patrick Fischer n’a pas les c… pour se passer d’eux, tout au moins lorsque l’occasion est belle de le faire.

Le cas d’Ambühl est à considérer de manière extrêmement spécifique, en ce sens que sa participation est le signal négatif qu’il ne faut pas donner à l’ensemble. Sans compter qu’il pourrait se blesser inutilement et être forfait pour le championnat du monde, vous rendez-vous compte?!  

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