Vendredi de gueule de bois, ce matin à Riga, où l’équipe de Suisse prépare comme prévu ses bagages, mais direction… la Suisse et non pas Tampere comme initialement prévu. Éliminée sans gloire par une bonne Allemagne ultra-disciplinée, la Nati câle encore une fois au stade des quarts de finale. La déception est à la mesure des espoirs: immense. Romain Loeffel résume toute la situation: «Une fois de plus quand on doit être présent, on rentre à la maison. Ça fait mal à tout le monde. On n’était pas venu là pour ça. On voulait montrer du caractère ce soir, mais on n’a pas su se montrer à la hauteur de ce qu’on voulait être.»
N’ayons pas peur des mots, notre équipe nationale s’est plantée alors que de nombreux observateurs – pas seulement en Suisse – la voyaient au minimum sur le podium. Fâchés contre eux-mêmes, les joueurs n’avaient plus que les yeux pour pleurer. Christoph Bertschy: «Il y avait un peu de nervosité mais cela ne doit pas servir d’excuse. On avait les qualités au sein du groupe pour l’emporter. C’est la quatrième année de suite que c’est comme ça et il faut absolument qu’on trouve une solution pour le futur.»
«On a pris beaucoup trop de pénalités, ajoute Gaëtan Haas. En quarts de finale, tu ne peux pas donner à l’adversaire je ne sais combien de supériorités numériques. Le power-play n’a pas été bon et en plus tu reçois un but quand tu dois aller marquer. C’est le pire des scénarios».
Nino Niederreiter ne disait pas le contraire. En gros, la Suisse a fait tout faux dès le coup d’envoi: «Les Allemands n’ont rien fait de spécial, ils ont préparé le match comme nous l’attendions. Nous nous étions déjà trompés en entrant dans le match, avec l’idée de vouloir décider de l’issue du match dans les cinq premières minutes. En général, nous n’avons pas fait preuve de patience, même après l’égalisation».
Les regards se tournent donc vers le responsable de l’équipe nationale Lars Weibel, plutôt avare en commentaires: «On a mieux joué que l’année passée, mais on n’a pas gagné le match qui compte, et pour ça on doit trouver des réponses.» Comme celles aux questions qui, immanquablement, vont se poser autour de l’avenir de Patrick Fischer à la tête de la sélection? Un Zougois complètement dégoûté au coup de sifflet final. «On n’était pas attentif en défense et on a pris deux buts stupides. Je suis déçu. De moi aussi. Je n’étais pas prêt à mettre la meilleure équipe sur la glace pour jouer le meilleur hockey.»
