Par Philippe Ducarroz

Il ne fallait s’attendre à croiser des mines réjouies aux abords des vestiaires suisses dans les minutes qui ont suivi l’élimination face à l’Allemagne, cet après-midi. Par contre, on pouvait imaginer une sacrée résistance de la part d’Allemands qui ont débuté leur tournoi de manière catastrophique (trois revers) avant de gagner leurs quatre derniers matchs de la phase préliminaire.

La Suisse s’est donc heurtée à une sélection solidaire, confiante et forcément affamée. Un peu comme elle… à un détail près: elle restait, elle, sur un échec contre la Lettonie. Rien de grave, peut-être même positif pour bien garder les patins sur la glace. Le scénario du pire est arrivé: non seulement les Helvètes n’ont pas réussi à ouvrir la marque, mais ils ont surtout couru après le score… et leur efficacité durant tout le match.

«Ça fait mal», déclare Patrick Fischer, la mine défaite. «Je suis énormément déçu, y compris par moi-même», a-t-il poursuivi sur SRF. Avant d’asséner un: «Ça me fait un peu chier!».

Son équipe de Suisse n’a pas réussi à gommer des erreurs inhabituelles au fil des minutes. Et si le boxplay a été de grande qualité – comme celui des Allemands d’ailleurs – le jeu en supériorité numérique n’a pas joué son rôle (trop?) souvent habituel de planche de salut.

L’équipe de Suisse fait donc du surplace en restant collée à son statut de quart-de-finaliste privilégié. Avec une équipe qui avait vraiment les moyens d’aller au moins jusqu’à la lutte pour les médailles, elle se fait sortir par une sélection intrinsèquement inférieure. C’est malheureusement ce que l’on retiendra d’un tournoi maîtrisé… mais seulement jusqu’au weekend final.