Par Philippe Ducarroz
L’arrivée de Kevin Fiala (en lice aujourd’hui contre le Kazakhstan) et celles de Nico Hischier et Jonas Siegenthaler prévues ce mardi dans la journée à Riga, rabat un peu les cartes de la sélection. Avec vingt-cinq places (dont trois gardiens) à sa disposition, Patrick Fischer a trop de joueurs avec lui.
Déjà que Tim Berni est resté de piquet en cas de blessure d’un défenseur, mais ils sont encore plusieurs à ne pas être certains de garder leur place dans l’alignement. Car les deux joueurs des New Jersey Devils ne sont pas venue en Lettonie pour faire du tourisme.
À l’arrière, outre Berni qui ne verra sans doute pas la glace lettone de plus près. Michael Fora semble être le plus en danger de devoir céder sa place à Siegenthaler. Actuellement septième défenseur, on ne voit pas le sélectionneur se priver d’Andrea Glauser. Le Lausannois est excellent actuellement. A moins que l’épaule de Tobias Geisser ne tienne pas, Fora devrait donc rester en tribune.
Problème de riche
Offensivement, le plus en danger? Peut-être bien Sven Senteler (Zoug). Joueur de centre, Fischer l’a utilisé comme ailier jusqu’à présent. Pour chauffer la place à Hischier avec un Denis Malgin passant à l’aile? Car oui, il y a trop de centres en ce moment dans la sélection. Un problème de riche qui pourrait aussi jouer contre le Genevois Tanner Richard. Gaëtan Haas, Malgin et même Enzo Corvi (quelle entente avec Nino Niederreiter) sont intouchables. On vous laisse en tirer les conclusions.
Vous me direz que Fabrice Herzog (Zoug) est aussi directement concerné par ce choix. Pas très brillant pour le moment, il apporte toutefois de la robustesse dont la Suisse devrait avoir besoin contre des pays comme le Canada, la Suède ou la Finlande.
Reste donc Damien Riat. Lui aussi peut apporter beaucoup physiquement, mais il doit aussi sa place en ce moment à la blessure de Calvin Thürkauf. Ce serait toutefois, à notre sens, la solution de facilité pour un Fischer qui pourrait démontrer un courage phénoménal en écartant… Andres Ambühl. Mais là, on s’écarte aussi un peu du domaine purement sportif pour rentrer dans l’émotionnel.