Par Christoph Yavkin
Dans l’approche d’il y a trois petites semaines, je relevais combien le EHC Bienne de cette saison était en mesure d’inverser le cours négatif d’une rencontre en gommant un avantage adverse de deux, voire trois buts et de s’imposer sans ambiguïté! Une capacité héritée d’une stabilité remarquable, une solidarité et une solidité à toute épreuve, label de «great organisation», de «great culture».
Car, comme pour couronner l’observation, voilà qu’il a récidivé comme un tout grand dans un acte décisif et dans la flambante enceinte zürichoise, fraîchement inaugurée en début de saison. Il est question de cet aspect car aurait-il réalisé cette dernière performance à Ambri, Lausanne ou Davos que son retentissement ne serait pas tout à fait le même.
De surcroît, il a littéralement humilié Marc Crawford et les siens en leur infligeant un blanchissage dans l’acte 2 (0.4) et en inscrivant les… trois buts de l’analyse en matérialisant les trois premières des quatre supériorités numériques dont il a disposé dans le 4ème! Des ZSC certes un rien handicapés par l’absence de l’emblématique Hollenstein durant toute la série, puis Wallmark dans les 2 dernières parties, pas de quoi toutefois en faire un lac.
Il y a incontestablement de quoi en rester presque abasourdi pour certains mais en tous les cas, admiratif. Jusqu’ici, la troupe à Antti Törmänen a coupé les ailes et les pattes de tous les «Tauben», autrement dit pigeons, venus mendier fortune à sa porte.
Naturellement touchés dans leur orgueil mais aussi propulsés par les dommages de santé de leur coach, les Seelandais nourrissent maintenant les plus grands projets et caressent celui d’un couronnement. Possible.
Une finale face au grandissime favori de Genève annoncé, se profile. Elle aurait d’abord un caractère absolument unique dans un décor d’une trentaine d’années! Et par ce fait, en dépit d’une légère supériorité apparente de l’adversaire (aussi Zoug dans le cas où il retournerait sa série mais je postule que non), son issue serait d’un aussi aléatoire qu’imprévisible absolu.
