«ENTRÉE(S) EN ZONE» – La chronique de Christoph Yavkin

«ENTRÉE(S) EN ZONE» – La chronique de Christoph Yavkin

Illustration: PH

À L’HEURE DES DEMI-PORTIONS

Par Christoph Yavkin

Le nom que nous donnons aux quatre équipes lancées vers un plongeon dans la finale du championnat est assez vertigineusement déplacé! Mais il est charmant tout plein et se réfère bien entendu aux parts du gâteau royal qu’il reste à partager.                                             
Pour ceux qui s’évertuent à considérer une Bienne romande (et Dieu sait qu’ils sont nombreux!), il s’agira donc d’une double confrontation au caractère similaire selon qu’on s’oriente. Admettons. On le considérerait aussi, mais déjà passablement plus à raison, s’il s’agissait de Fribourg.   

Qu’en sera-t-il ? Que penser, sans trop en ajouter ni outrageusement spéculer, des probabilités, des perspectives, des particularités? À la lumière des dernières années, l’affrontement entre genevois et zougois constitue à cet étage indiscutablement plus un «Clasico» que l’autre rendez-vous à rallonge(s).

Dans le premier en effet, on distingue de l’arithmétique logique pure. À savoir des duels à distance, tels Kovar vs Hartikainen et Hofmann vs Omark dans leurs rôles spécifiques. En y ajoutant le rayonnement effectif de Tömmernes, actuellement en retrait et dont il est extrêmement difficile d’anticiper une évaluation, on disposera déjà d’un nombre conséquent des pièces du puzzle. Car de la causalité de ces trois facteurs risque bien de dépendre une issue ou une autre.

Échiquier

Lesquelles des autres individualités seraient-elles alors déterminantes à faire   pencher le plateau ?  Sur ce plan, apparemment Zoug paraît mieux armé, quoique…  je n’en jurerais pas aussi légèrement.

Dario Simion et Lino Martschini, pour ne citer qu’eux sont certes à citer en tête : le premier est en passe de renouveler sa flamboyante dernière finale encore sur le feu et le second, avec Kovar les seuls droitiers (!) de tous les noms cités, est un authentique spécialiste des moments-clés. Mais en face, Tanner Richard, actuellement à la hauteur de Simion, rêve d’un titre, Daniel Winnik est, à son habitude, efficace et un Simon Le Coultre apparaît très dangereux.

Il y a ensuite les éternels comparatifs faisant la part belle aux gardiens, dont j’ai, sauf tout le respect qui leur est dû, assez sévèrement il est vrai, ma claque. Ils ne devraient pas être les éléments décisifs cette-fois-ci, encore moins dans les configurations que présentent les deux adversaires. Certes on argumentera avec raison que Leonardo Genoni a toujours été étincelant dans les phases finales mais ça tient plus du mythe que du mérite.

Un avantage qui l’est en revanche réellement, pragmatiquement et clairement sur la ligne de départ, est celui de la routine accumulée par les hommes de Tangnes à jouer ce genre de plaisanteries et la gestion des situations inhérentes des circonstances!

Zurich et l’injure faite à Grönborg

Zurich est un adversaire qui convient généralement plutôt bien aux biennois. Autant ces derniers peuvent-ils être mis en difficulté face à la culture hockey de Kloten, autant sont-ils à l’inverse très à l’aise face à la plus grande lourdeur du «Z».

Mais cette affirmation est valable pour la saison régulière et, contrairement aux confrontations Genève-Zoug sur leur ensemble, pour eux, les choses prennent une tournure résolument différente dans les séries pour la raison archi-simple que c’est… Zurich.

Aucun autre adversaire, à l’exception peut-être d’un Berne équilibré, n’offre de visages à ce point diversifiés d’une phase à l’autre. Et on peut raisonnablement penser que l’aussi détestable technicien que son prédécesseur suédois, Mark Crawford a pour mission de venger l’échec de Grönborg, lequel l’a encore en travers de la gorge. D’autre part, l’invité surprise de la saison, le français Alexandre Texier, en électron libre, pourrait faire pas mal de ravages.                                                    

C’est presque tout! Dès lors, l’avantage de la perspective d’une rencontre comme celle-là est qu’elle nous épargnera de longues considérations! Le fait de la rechute d’Antti Törmänen – à une échéance que d’aucuns considèrent bien cruelle (? pas si sûr) – n’aura pas d’impact majeur sur le «deal» de cette demie.

Au contraire. Il est fort probable que les seelandais commencent très fort avec la rage et que le glacial réalisme prenne le dessus sans état d’âme. Mais ça peut passer quand même. Car on doit tenir compte du métronome Lööv, du très sobre et sous-estimé Yakovenko et à l’avant… de quoi (très bien) faire. Et enfin, Säteri. Quoi? Le gardien?

Ici, oui ou disons au moins peut-être. Il y une double raison à l’envisager, que vous devinez peut-être. Et on ne répétera jamais assez qu’il faut rester circonspect dans ses affirmations ! 

Demeurent les blessures toujours déstabilisantes à ce niveau d’intensité et, last but not least et puisqu’elle sont devenues un sujet souvent concluant, les pénalités, au cas par cas, représenteront, plus que jamais, un enjeu dans les enjeux. Il n’est donc pas à exclure que l’arbitrage pourrait constituer l’attraction inattendue de cette dernière ligne droite.     

(Les propos de cette chronique n’engagent que leur auteur et ne sont pas forcément partagés par l’ensemble de la rédaction)

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