Deuxième de la saison régulière, Bienne aurait sans doute préféré affronter Fribourg. C’est finalement un derby de tous les dangers qui se présente (jamais le EHCB n’a éliminé le rival cantonal en playoffs), avec un SCB qui se dit prêt. Berne a dû passer par la case pré-playoffs et a eu besoin de trois rencontres pour écarter Kloten.
La dernière fois que Berne est devenu champion (2019), il avait écarté Bienne de son passage en demi-finale. Au 7e match. Et ça, les Seelandais l’ont encore fortement ancré dans leur mémoire. Il y a comme un petit air de revanche…
Car depuis, les choses ont changé: le grand SCB s’est fait beaucoup plus petit, il n’a plus jamais dépassé les 74 points ou la huitième place lors de la saison régulière. Au contraire de Biennois qui ont progressé, au point de tutoyer les sommets, sans pouvoir pour autant toucher le Graal.
La défensive sera décisive
Avec son Topscorer Jesper Olofsson, Bienne peut voir venir. Les statistiques le prouvent: à la Tissot Arena, on préfère la qualité à la quantité. Ça se sent dans le jeu d’une équipe qui ne connait que très peu de déchet, se montrant même une des plus habiles du championnat en matière de rapport tirs/buts.
Mais ce n’est pas forcément offensivement que se fera la différence, notamment lors des situations spéciales. Les deux équipes sont assez proches l’une de l’autre en matière d’efficacité. C’est bien dans le jeu en infériorité numérique que les Biennois semblent supérieurs: 82% de pénalité sans dommages contre 75% seulement pour les Ours.
La différence se fera-t-elle définitivement défensivement grâce aux gardiens? Philipp Wüthrich est excellent, Harri Säteri est encore meilleur! Le cerbère biennois a d’ailleurs été nommé meilleur gardien de la saison par ses pairs grâce à ses 92,7% d’arrêts et ses sept blanchissages.
La pression a changé de camp
Certes, les attentes étaient finalement moins grandes que ce que le club biennois a réalisé jusqu’ici. Désormais, la donne a changé puisque les Seelandais semblent être les plus aptes à priver Genève d’un titre qui lui tend les bras.
La force du HC Bienne? Peut-être bien son… entourage. Pas de pression, le sourire aux lèvres d’Antti Törmänen, la parfaite gestion d’un effectif où chacun peut jouer un rôle de couteau suisse, de la constance dans la performance malgré les blessures des leaders suisses qui sont tombées à un rythme soutenu…
Reste à voir ce que le SC Bern pourra proposer en opposition. Clairement moins de sérénité sur le banc où Toni Söderholm ne s’est pas imposé comme prévu après l’embellie de ses débuts. Et sans doute pas un vrai leader capable de mener les troupes vers le succès, malgré la présence de Chris DiDomenico. Trop fantasque, le Canadien est trop pénalisant pour son équipe. Par contre, niveau engagement…