Par Christoph Yavkin
Après la Karjala Cup disputée en novembre, épisode finlandais de l’Euro Hockey Tour annuel au cours de laquelle la Suisse avait essuyé trois défaites en autant de rencontres, c’était à son tour d’accueillir à mi-décembre les deux nations scandinaves et la Tchéquie à Zurich. Résultat chiffré: trois nouvelles «déconvenues» – certes deux en prolongation – il n’en demeure pas moins que… trois nouvelles défaites. Aux seuls trois buts marqués à Tampere, elle y a opposé cette fois-ci sept réalisations pour un nombre de buts reçus identique dans son total (11). Un ensemble de défaites dites «honorables», à l’exception du sec 0-4 subi d’entrée face aux finlandais dans leur fief.
Sur le seuil du troisième exercice, que tirer à posteriori de la première demi-douzaine d’affrontements sur un peu plus d’un mois? Pas grand-chose à vrai dire. On sait Patrick Fischer sur la sellette, du moins le répète-t-on, un coach national inconditionnellement soutenu par son ex-coéquipier Lars Weibel, Directeur des équipes nationales. Avec raison ou à tort? Selon qu’on considère les adversaires, on opte pour la deuxième hypothèse. Si les joueurs de l’est affichaient 11 des 22 acteurs du premier exercice, on ne comptait que 2 (!) Suédois présents lors des deux rendez-vous, dont 10 évoluant dans notre championnat pour le premier, alors que la Finlande s’est permise d’aligner deux équipes radicalement différentes, de A à Z!
La sélection de Fischer a joué les deux fois avec 12 mêmes joueurs, soit à l’image de la Tchéquie. Mais les deux fois avec 5 à 6 de ses fers de lance et la deuxième avec des valeurs ajoutées en termes de personnalités et d’expérience: d’abord Malgin, Loeffel et Frick, ainsi que Haas, puis dans une moindre mesure Moy et Scherwey, ces derniers revêtant principalement, pour ce qui est du bernois surtout encore et toujours, l’âme combative du groupe et d’ailleurs tous les deux récompensés par un but face aux tchèques.
Autrement dit, on peine résolument à oser parler de progrès face à des formations aussi expérimentales et hétérogènes que les deux scandinaves. Il faut y voir invariablement de mêmes causes, un format d’équipe nationale incontestablement compétitif mais tout aussi incontestablement en quête de points centraux et générateurs. On revient à un diagnostic coutumier: sans les NHL’ers, on ne peut quand même pas faire reposer l’édifice sur des vétérans tels qu’Ambühl ou bientôt Genoni/Loeffel. On frôlerait alors le ridicule, le Davosien, lucide, dixit lui-même avec recul, à propos de sa propre pomme.
Volume 3 à venir, avec quelques inserts audacieux de Fischer, j’en conviens mais un forfait parmi d’autres, on vous laisse volontiers deviner: une star du Limmatquai!
