En gagnant à Rauma (FIN) hier soir, le champion de Suisse Genève-Servette s’est qualifié pour la finale de la Champions Hockey League qui aura lieu le 20 février prochain, dans sa Patinoire des Vernets. Un évènement exceptionnel qui n’est pas dû au hasard. notre analyste Laurent Perroton explique pourquoi.
Un match en trois phases
«Ce match, on peut le résumer en trois parties. D’abord un premier tiers très difficile, même très inquiétant. On se disait même que Genève n’arriverait pas à se qualifier. Après, un deuxième tiers de toute beauté avec beaucoup d’intensité. On a récupéré beaucoup de pucks du côté de Genève dans la zone offensive, ça a amené des goals importants et très rapprochés. Et puis surtout un troisième tiers où j’ai enfin vu Genève défendre, bloquer des shots, être très bon défensivement.»
Trois LIgnes sur quatre ajustées
«Évidemment, Filppula, Vatanen et Hartikainen ont été les grands artisans de la victoire au niveau offensif. Mais il y a eu un petit changement avec Miranda qui n’a finalement pas pu tenir sa place au bout de quelques minutes et le line-up a été changé avec Jooris associé à Richard et Rod, Bertaggia (qui a fait une très belle entrée avec les deux joueurs finlandais) associé à Manninen et Hartikainen, enfin le troisième bloc Cavalleri–Maillard–Berthon. Ça n’a pas bougé du côté du premier bloc où Praplan a beaucoup amené avec Pouliot et Filppula sur l’intensité, le patinage et la vitesse.»
Un équilibre défensif… sans Honka
«Olkinuora a eu un début de match très difficile et il a très bien fini. Ce qui m’a vraiment frappé, ce sont les paires de défense. Lorsque l’on a annoncé que Honka était malade, déjà au match aller je l’avais trouvé en difficulté dans le jeu défensif/offensif avec sa paire arrière, ça n’allait pas du tout. Là, il y a eu un vrai équilibre avec Chanton–Vatanen, Berni–Karrer et Le Coultre–Jacquemet. Ils ont été très très bons défensivement, notamment dans le dernier quart d’heure.
Des monstres à gagner
«Filppula, c’est un monstre à gagner. Ces joueurs, dans les grands rendez-vous, ils sont là. Gagner la Stanley Cup, gagner les JO, gagner les championnats du monde, gagner la National League et il va peut-être amener à Genève le titre de champion d’Europe. Ce sera une carrière exceptionnelle, prodigieuse… Des joueurs comme ça, tu en as très très peu dans le monde. Ensuite, il y a Vatanen qui sera peut-être le MVP de la Champions Hockey League et qui fait deux points… Filppula, deux goals… Vatanen, un goal, une passe, lui aussi a gagné JO, championnat du monde, SM-Liiga et National League, ça rajouterait un titre à sa grande carrière. Et puis, il y a Hartikainen qu’on a beaucoup décrié, qu’on ne voyait pas beaucoup et qui a deux assists hier et qui a amené sa pierre à l’édifice. Les joueurs qui ont l’habitude de gagner sont là dans les grands rendez-vous.»
Une victoire d’équipe
«C’est surtout une victoire d’équipe, avec un travail exceptionnel au niveau défensif et surtout au niveau mental. Parce qu’à 2-0, on s’est tous dits que c’était terminé quoi, surtout dans la période actuelle du championnat où c’est très compliqué pour Genève-Servette. Là, ils ont été chercher les ressources.»
La finale à Genève
«La magie du sport a fait que les Tchèques (ndlr: Vitkovice, dans l’autre de-finale) gagnent d’un goal) pour amener la finale à Genève. C’est exceptionnel et je suis très content personnellement d’avoir enfin un club suisse en finale à domicile. Tout est réuni pour aller chercher ce titre de champion d’Europe.»
