France – Slovénie: 1-3 (0-2, 0-0, 1-1)
L’histoire des confrontations entre la France et la Slovénie au Championnat du monde de hockey sur glace est courte, mais désormais équilibrée. Après une victoire française en 2017 à Paris (4-1), les Slovènes ont pris leur revanche ce dimanche en s’imposant 3-1 à Stockholm. Un succès capital qui leur garantit leur place dans l’élite mondiale en 2026. Et relègue la France L’enjeu était clair: en gros, le perdant de ce dernier match de groupe serait relégué. Les deux formations, peu efficaces jusque-là, étaient les moins prolifiques du groupe A. La France n’avait inscrit que sept buts en six rencontres, la Slovénie seulement six.
Les Slovènes ont rapidement pris l’avantage grâce à une situation rare: une double supériorité numérique pleine de deux minutes, consécutive aux pénalités simultanées de Baptiste Bruche et Kevin Bozon. Après une longue séquence de possession, Zan Jezovsek trouvait l’ouverture d’un tir du poignet précis côté mitaine pour ouvrir le score à 9’22. Les Tricolores, dominés dans le premier tiers (10 tirs à 5), s’en remettaient à leur gardien Quentin Papillon, décisif à plusieurs reprises, notamment face à Jan Drozg sur un tir de pénalité. Mais à 16’21, la défense cédait de nouveau : sur une contre-attaque slovène en 3 contre 2, Nik Simsic terminait une belle combinaison pour doubler la mise.
Le sursaut tricolore, trop tardif
Menée 2-0 après vingt minutes, la France réagissait timidement dans un deuxième tiers sans but. Dans l’ultime période, elle haussait enfin le ton, dominant largement les débats (14 tirs à 6), mais se heurtait à un Lukas Horak impérial dans la cage slovène (28 arrêts au total). L’espoir renaissait pourtant à 1’55 de la sirène: Tim Bozon réduisait l’écart d’un tir puissant dans le slot. Le coach Yorick Treille jouait alors son va-tout en sortant son gardien. Mais c’est la Slovénie qui en profitait: Matic Torok scellait la victoire dans un filet désert à 15 secondes de la fin.
Capitaineslovène heureux, Robert Sabolic savourait : « Cela représente beaucoup. C’est la première fois qu’on se maintient. C’était notre match 7. On savait que la pression était sur eux après le premier tiers. »
À l’inverse, le capitaine français Pierre-Édouard Bellemare, 40 ans, tirait un trait sur sa carrière internationale (sauf si la France participe aux prochains JO) avec amertume : «C’est dur. On a bien commencé ce tournoi, mais on n’a pas su concrétiser contre les grosses nations. Ce match, il fallait le gagner. C’était mon dernier Championnat du monde. » Le défenseur Hugo Gallet résumait l’état d’esprit des Bleus : « On a tout donné, mais ce genre de match, tu peux le perdre ou le gagner. Et aujourd’hui, on l’a perdu. » Mais l’équipe de France a-t-elle tout fait tout juste?
(Source: IIHF/YouTube)