Il y a eu Paulin, qu’on a découvert en France, puis Sébastien qui s’est éclaté en Suisse. Il y aura désormais Thomas. Seul Québécois de deuxième ronde du dernier repêchage (38e choix), le fils de Sébastien est donc le troisième de la lignée d’une famille qui baigne dans le hockey depuis… toujours. Trois générations de hockeyeurs de haut niveau. Paulin, on le connait sous nos contrées depuis que le natif de Rouyn-Noranda se décida à rechausser les patins en France, un an après avoir quitté les Nordiques de Québec (WHA). Mais on retiendra surtout de Paulin, 67 ans désormais au compteur, ses trois saisons en NHL avec les Canucks de Vancouver et ses deux titres tricolores avec Megève et Mont-Blanc. On n’oubliera pas non plus la pige effectuée en 2008 au Lausanne HC, comme suppléant de Kevin Ryan, viré à mi-saison.
Buteurs de père en fils
Et puis, il y a eu l’attaquant Sébastien, ex-Montréal, Nashville, Minnesota, Phoenix, lassé par d’incessants mouvements entre ses différentes formations (il joua pour quatre équipes différentes en 2001/02) qui décida de traverser l’Atlantique et de s’installer à Berne (sept saisons), puis Bienne (trois exercices) avant de raccrocher en 2012. A cette époque, Thomas avait dix ans et s’intéressait déjà de près aux choses du hockey. Patins aux pieds, il s’est vite distingué par une vitesse et une couverture de la rondelle supérieures à la moyenne. Il y a deux ans, repéré par USA Hockey (né à Houston, il porte la double nationalité canado-américaine), il est convoqué avec les U17 américains. Sélection dont il est le meilleur buteur depuis deux ans… Parlant de son père et grand-père, Thomas se montre très reconnaissant: «Je sais qu’ils m’ont beaucoup aidé et j’apprécie vraiment le fait qu’ils soient tous les deux là pour moi. La route a été longue, et ç’a été très plaisant d’avoir mon père et mon grand-père à mes côtés. Je travaille sur mon jeu avec mon père à peu près tous les jours depuis que je suis tout jeune. Mon grand-père a été mon entraîneur dans le midget AAA. Ils m’ont beaucoup appris et c’est pourquoi je suis ici en ce moment. Ils ont tous les deux été de grandes influences. Je leur dois beaucoup. » Voici donc le prodige choisi en deuxième ronde par les Sharks de San José. Un peu loin de son père qui s’occupe actuellement de recrutement notamment pour les Predators de Nashville, mais q’importe: le potentiel est grand et il faudra bien une fois s’affranchir de l’entourage familial.