La Russie est exclue pour deux ans des grandes compétitions mondiales, dont les Jeux olympiques d’été de Tokyo en 2021 et ceux d’hiver de Pékin en 2022, pour avoir transgressé les règles antidopage, a annoncé jeudi le Tribunal arbitral du sport (TAS). La Russie est ainsi bannie des épreuves sportives majeures et se voit interdire d’en organiser sur son sol pour une période de deux ans (ainsi il n’est plus question que Moscou remplace Minsk au pied levé pour la co-organisation du prochain mondial avec Riga), au lieu de quatre comme l’avait décidé l’AMA, l’Agence mondiale antidopage. Seuls pourront concourir les athlètes russes qui démontreront leur absence de recours au dopage, sous bannière neutre et selon des modalités qui restent à préciser.

Les trois arbitres désignés par le TAS ont souhaité « encourager la prochaine génération d’athlètes russes à participer à un sport international propre« , et ont donc fortement atténué les conséquences pour eux de cette tricherie d’Etat. Les sportifs russes pourront donc librement participer aux grandes compétitions organisées jusqu’en décembre 2022, pour peu qu’ils ne fassent l’objet « d’aucune suspension par une autorité compétente« . Mais ils devront s’aligner sous bannière neutre, dans une tenue sans drapeau russe, et devront s’abstenir de montrer en public le drapeau russe, le nom « Russie », et « tout emblème ou symbole de la Fédération de Russie« . Enfin, l’hymne russe ne pourra être joué dans aucune compétition mondiale pendant cette période de deux ans, qui englobe les Jeux olympiques de Tokyo à l’été 2021 et ceux de Pékin à l’hiver 2022.