Le patron de la Coupe des Bains, Bernard Stalder, en avait gros sur la patate. Hier, il a dû se résoudre à annoncer l’annulation de ce qui devait être le beau point final d’un bon tournoi: le match devant opposer Berne à Pardubice a dû être annulé, faute de combattants tchèques. Les effets des chauds-froids de la semaine, il était impossible de tenir sa place sur la glace.
En se précipitant un peu, le communiqué de l’organisation envoyé tôt hier matin a soulevé quelques remarques acerbes, notamment dans les messages sur planetehockey.com, puisqu’il précisait que les billets ne seraient pas remboursés, mais valables pour l’an prochain. Une erreur de communication vite corrigée, mais qui n’est pas parvenue à toutes les oreilles. Du coup, le patron tient à préciser: «Oui, bien sûr que les gens peuvent être remboursés. Je n’ai pas vu ça au départ et puis vous m’en avez causé. Donc, tous ceux qui ont pris des billets, ils peuvent se faire rembourser, il faut juste qu’ils m’écrivent. Le nom, prénom de ceux qui ont deux ou trois billets, moi je les retrouve dans la billetterie, et je les rembourse. Il faut écrire depuis le site de la manifestation.»
Du coup, cette 21e Coupe des Bains se termine un peu en queue de poisson…
Ouais, déception bien sûr et clairement j’ai quand même eu de la peine à m’endormir et puis à penser au lendemain. Et aujourd’hui je me dis avec le contact que j’ai eu pendant une heure avec le patron de de Pardubice, je suis un petit peu réconforté, je suis un petit peu revenu sur terre, c’est c’est pénible, c’est pas si simple. J’ai quand même bossé un mois avec mon équipe de montage, tout ça pour organiser ces cinq jours. Vous savez, on monte des tribunes, on monte des podiums pour les journalistes, pour la télé, on monte le grand restaurant… C’est du boulot, c’est un investissement, une organisation avec quand même 80 de bénévoles qui nous donnent un coup de main. Ce qui m’a réconforté, c’est que tout le monde était solidaire, aujourd’hui (réd.: hier) tout le monde vient nous donner un coup de main pour démonter, pour ranger. Ça m’a fait chaud au cœur.
Je vais être un peu terre à terre: cette annulation du 5e jour de compétition met-elle en danger les comptes de la manifestation ?
Ouais, si je veux mentir, je vous dis oui. Ou non, j’ai quand même beaucoup de gens qui appuient derrière. Mais bien sûr que j’aimerais une fois après 21 ans de tournois toucher un petit pécule quand même pour moi. Mais chaque année, il m’arrive un crève-cœur. L’année passée il y avait le brouillard. J’ai perdu passer 10’000 balles. Cette année, on va approcher les 20’000 francs. C’est beaucoup de travail pour rien, je pense que on aurait mérité avec mon épouse, après 21 ans, de toucher un petit quelque chose. Mais voilà, c’est pas très grave.
Ça va avoir un impact pour la prochaine édition?
Concernant Pardubice, j’ai quand même pu aujourd’hui négocier, ils vont m’envoyer un contrat pour l’année prochaine, ils reviennent et ils m’ont juste posé une condition: ils aimeraient bien aller au Grand, avoir la piscine à côté et puis voilà. C’est des gens un peu exigeants, mais ils paient et puis ils sont là. Pardubice c’est, c’est une super équipe. Ils sont allés à la Coupe des Dolomites, ils m’ont que là-bas ils étaient logés ans un cinq étoiles, mais qu’il n’y avait pas d’équipe. À Yverdon, ils sont satisfaits de leurs adversaires.
Berne c’était un joli coup, est-ce que vous allez tenter de les faire revenir ?
Ben j’espère qu’ils vont revenir. Bon vendredi, ils ont dit que ils avaient déjà quatre blessés derrière, ils avaient aussi des problèmes d’effectif et puis qu’ils étaient contents qu’on les avertisse qu’il n’y avait pas qu’un seul contaminé.
On vous laisse quelques jours de repos et puis c’est reparti pour l’édition, la 22ème édition en 2026 alors ?
Ouais, je pense que je vais quand même réfléchir. Euh, je vais repartir, mais je vais réfléchir quand même dans l’organisation, euh, dans le temps que j’y passe. J’ai retrouvé deux jeunes qui veulent adhérer au comité, qui veulent s’occuper de certaines choses dans le bureau. Ça va va me décharger. Mais il faudrait quand même un repreneur, parce que vous savez que j’ai un certain âge, un âge certain. Alors je peux pas continuer comme ça jusqu’à que je rentre dans le dernier bout droit. Je pense qu’il faut aussi être raisonnable. Mais c’est quand même mon mon bébé, c’est quand même mon train électrique. Et puis j’adore faire ça.