Lausanne
Laurent Antonioli

Évidemment, il y a des places d’entraîneur plus sereines qu’à Lausanne. Entre absences de joueurs importants, mauvais résultats et probables ingérences de Petr Svoboda dans l’alignement de équipe, le coach John Fust garde la tête haute. Et c’est avec une certaine fatalité qu’il confie, après un énième revers frustrant face à Davos, samedi: «On a fait de notre mieux avec ce qu’il restait sur le banc»

John, votre regard sur cette rencontre et ce point obtenu au final par vos joueurs…
C’était un match fou. Je n’ai jamais vécu, en 25 ans de hockey, un match dans lequel je dois jouer sans mes cinq meilleurs défenseurs dans la dernière période. Mais on a trouvé une façon de se battre et de prendre ce point qui est moralement très précieux pour nous. Encore une fois, nos chances manquées et des erreurs individuelles nous coûtent les deux autres points. Mais, comme je l’ai dit à mes joueurs, je suis fier du caractère de l’équipe et sa façon de se battre dans une période difficile et compliquée. On a fait face à un Davos qui avait beaucoup de vitesse et qui n’avait pas joué la veille. Il avait plus d’énergie dans ses jambes que nous. Son forecheck était difficile à gérer pour nous. Mais on a su trouver des solutions. Il y a des matches où il faut être capable de surfer sur le momentum comme on a pu le faire dans le troisième tiers.

Pas évident pour vous de gérer aussi tous ces changements de ligne, notamment en défense…
Oui, c’était un match compliqué à gérer pour moi avec tous ces changements de ligne à faire. De jongler avec mes joueurs. Vous avez vu qu’Emmerton a même dû jouer en défense. Un rôle qu’on n’avait encore jamais entraîné avec lui. Mais c’est mon rôle de trouver des solutions rapidement. On a fait de notre mieux avec ce qu’il restait sur le banc.

Justement pourquoi avoir choisi Cory Emmerton pour jouer en défense dans le troisième tiers après l’absence de Frick?
C’est un centre plutôt défensif et intelligent. Dans une situation extrême comme ça, il faut jouer le plus simplement possible. De prendre les bonnes décisions. Il nous a bien surpris. Comme centre défensif, il sait jouer avec la profondeur. On l’a aussi utilisé en supériorité numérique et il a fait un très bon job. Cela devient une bonne option au cas où.

Que pouvez-vous nous dire de la sortie sur blessure de Lukas Frick?
Il a connu un souci de vision. Nous n’avons pris aucun risque avec lui en le sortant donc du match. Il a pu marcher normalement après son passage par le vestiaire.

Un autre absent important, c’était Miikka Salomaki. Comment va-t-il ?
On ne sait pas encore quand il va pouvoir revenir. Il a été touché à un œil, mais cela a l’air d’aller mieux. Toutefois, il doit encore passer des examens la semaine prochaine.

Une bonne nouvelle, le retour prochainement de Martin Gernat…
Normalement, il devrait retrouver l’équipe dès l’entraînement de mardi. Du coup, on va pouvoir le réintégrer dans l’alignement pour le match face aux Lions de Zurich.

Avoir huit jours pour préparer le déplacement de Zurich est une bonne chose pour vous, non?
Cela va nous permettre donc de ramener Gernat dans l’effectif à disposition. Cela va être forcément un sacré plus pour nous. On doit aussi réussir à trouver une bonne alchimie en attaque pour créer avec constance plus d’offensives. Contre Davos, Panik a connu une bonne performance. Cela offre une option de plus pour créer une nouvelle ligne.