À 32 ans, Nino Niederreiter a encore prouvé qu’il avait toute sa place dans la LNH. L’attaquant suisse a signé une saison 2024/25 solide et exemplaire avec les Jets de Winnipeg, mêlant efficacité offensive, implication défensive et leadership silencieux. Dès le début de la saison, Niederreiter s’est illustré par une régularité précieuse. Quatre matchs de suite avec au moins un point, un différentiel impressionnant de +9 après seulement huit rencontres : le ton était donné. Et dans un moment symbolique, il a célébré son 900e match en carrière avec un doublé, rappelant que l’expérience et la classe ne se démodent jamais.
Aligné principalement sur un troisième trio énergique avec Adam Lowry et Mason Appleton, Niederreiter a su incarner l’âme d’une équipe de Winnipeg en pleine ascension. Il termine la saison régulière avec 27 points (10 buts, 17 assistances) en 53 matchs, portant son total de carrière à 470 points en 940 matchs. Mais au-delà des chiffres, c’est sa fiabilité et son engagement physique qui ont souvent fait la différence dans les moments clés. Le coach Rick Bowness n’a d’ailleurs pas tari d’éloges à son sujet, saluant un joueur «exemplaire dans le vestiaire comme sur la glace, toujours prêt à jouer son rôle avec sérieux, sans chercher les projecteurs».
Cette rigueur a contribué à la saison historique des Jets, qui ont décroché le President’s Trophy en terminant en tête de la ligue avec 55 victoires. Un accomplissement collectif salué par Niederreiter, qui garde cependant les yeux rivés sur l’objectif ultime: «On ne joue pas pour la saison régulière. C’est la Coupe Stanley qui compte.» Objectif qu’il est obligé de différer de douze mois, donc, les Jettes connaissant l’élimination avant-hier sur un ultime revers à Dallas 2-1 en prolongation.
Hors glace, l’ailier grison s’est aussi démarqué par son engagement communautaire, parrainant une équipe U13 de la Winnipeg Jets Hockey Academy. Fournitures de matériel, temps accordé aux jeunes, conseils de pro: Niederreiter a pleinement endossé son rôle de modèle pour la relève. En somme, la saison 2024/25 de Nino Niederreiter n’a rien de flamboyant – elle est mieux que ça: elle est exemplaire. Dans l’ombre des vedettes, il incarne ce type de joueur dont chaque équipe a besoin pour aller loin. Et c’est justement ce que s’est dit Patrick Fischer, le coach national, au moment de demander au (déjà) vétéran helvétique de venir finir le travail à ce mondial 2025.
