GENÈVE – Un échec, oui. Mais pouvait-on en attendre beaucoup plus?

GENÈVE – Un échec, oui. Mais pouvait-on en attendre beaucoup plus?

Photo: Laurent Daspres

Ce que Fribourg – et donc Gerd Zenhäusern – a magnifiquement réussi, Genève-Servette – et donc Marc Gautschi – l’a spectaculairement raté. Deux directeurs techniques et deux trajectoires qui se sont croisées en l’espace de quelques mois. Si Gottéron s’est finalement qualifié directement pour les playoffs, il le doit à son DS qui a engagé à temps (soit juste avant Noël) celui qui allait remettre son équipe sur les bons rails. Au contraire, à force de laisser trainer les choses, le boss technique des Vernets a sans doute péché.

Oui, laissé trainer les choses, car la catastrophe pointait déjà le bout de son nez avant même le coup d’envoi de la saison, et là, Gautschi est bien obligé de l’admettre: «Ma principale erreur est de ne pas avoir effectué les changements nécessaires après avoir fini à la dixième place la saison dernière. J’aurais dû changer deux, trois voire plusieurs joueurs.» Il n’a pas osé dire le coach aussi, car l’avenir de Jan Cadieux nous semblait déjà en pointillés selon radio-vestiaires. La confusion qui a prévalu suite à son licenciement a considérablement fait déraper les choses. Nomination de Yorick Treille et Rikard Franzen, puis Treille tout seul, mais avec la venue de Stefan Hedlund… et la rumeur plus que persistante de la signature de Sam Hallam. Bon, ça ce n’est pas la faute de Gautschi…

Le directeur sportif des Genevois a raison lorsqu’il dit qu’il est facile de tomber sur Treille, les dirigeants ou lui-même, mais cette situation d’équilibrisme mal maîtrisé date du 28 décembre, soit quelques jours à peine après l’annonce de l’arrivée de Lars Leuenberger à Gottéron. Ce dernier s’est imposé comme le patron d’emblée, écoutant néanmoins ses joueurs et gagant au passage la Coupe Spengler. Pendant ce temps, le management genevois concoctait un plan boiteux tourné vers la saison prochaine déjà.

On n’est pas non plus d’accord avec Gautschi lorsqu’il déclare dans Le Matin d’aujourd’hui, que tout ce qui a été fait à Genève depuis cinq ans est à jeter à la poubelle. Non, le GSHC n’a pas perdu le respect qu’il avait obtenu au sein de la Ligue. Il n’est pas le premier ni le dernier club à s’être fourvoyé. Le moment est juste douloureux. Par contre, lorsque Gautschi parle de blessures, il a raison. Quand il parle de manque de caractère (ah, ce que Noah Rod a manqué!), il a aussi raison. Quand il accuse les joueurs, il n’a pas tort: tous n’ont pas donné ce qu’il fallait. Ou alors bien trop tard. Mais on ne peut pas se contenter de dire que le GSHC a joué sur sa vraie valeur uniquement au mois de février (sept victoires en huit matchs!).

Avec une seule participation aux playoffs sur ces quatre saisons, voici un autre bilan qui remet peut-être Genève à sa vraie place: celle d’un club capable de deux coups d’éclats (titre national et européen), mais rien de tangible derrière pour confirmer. Les mouvements dans le contingent ont été insuffisants, les renforts pas vraiment étourdissants (Dmytri Timashov, Oula Palve, Antti Raanta, Michael Loosli), à part Marcus Granlund peut-être. Michael Spacek, lui, a quitté le bateau en cours de saison.

Bref, Genève a été un beau champion de Suisse, un beau champion d’Europe, mais un pitoyable 12e du classement cette saison. Marc Gautschi aura sans doute plus de travail qu’il ne le pensait pour former son groupe 2025/26. Qu’on ne doute pas un instant plus performant…

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