La saison passée, Kloten a surpris tout le monde : 7e de la saison régulière, quart de finale. Mais attention : ce succès reposait sur des bases fragiles. Derniers en powerplay, derniers en boxplay, dixièmes en attaque et neuvièmes en défense. Un vrai paradoxe. Pour rêver encore, Kloten mise sur ses étrangers. Petteri Puhakka (Tappara) et Robert Leino (Örebro) apportent du talent finlandais, Brandon Gignac (Laval Rocket) de l’énergie et de la vitesse. Avec eux, plus Tyler Morley comme point d’ancrage, l’attaque gagne en variété.
Mais la vraie bombe, c’est Max Lindroth. Le défenseur suédois sort d’une saison de feu : 23 buts, 52 points en Liiga. S’il confirme, il peut transformer un powerplay qui était la honte du championnat. Son tir ? Une arme de destruction. Voilà pourquoi Lindroth est déjà vu comme le meilleur transfert de l’été. À ses côtés, Lukas Klok reste une valeur sûre, pendant que Noah Delémont et Leandro Hausheer auront l’occasion de relancer leur carrière.
MANQUE DE FIABILITÉ
Un gros problème reste le but. Ludovic Waeber sera le numéro un, mais il devrait être capable de hausser son niveau. Davide Fadani cherche encore sa place, Ewan Huet doit prouver. Sans Sandro Zurkirchen pour stabiliser le groupe, les cages de Kloten ressemblent (un peu) à une loterie.
Autre faiblesse : les ailes. Derrière les centres solides (Reto Schäppi, Dario Meyer, Axel Simic), il manque de la qualité pure sur les côtés. Si les étrangers offensifs ne s’imposent pas, Kloten pourrait vite retomber dans ses travers. Et puis, il y a ce vide laissé par Sami Niku. Oui, il était irrégulier. Mais quand il était dans un grand soir, il faisait basculer un match. Son départ reste l’adieu le plus douloureux pour les Aviateurs.
Finalement, tout dépendra peut-être de la stabilité. L’an dernier, Kloten a décollé grâce à un départ canon… et à l’effondrement de clubs comme Lugano ou Genève. Miser encore sur ce scénario serait utopique. Cette saison, le facteur X, ce sera la capacité ddu coach à solidifier un effectif chamboulé par treize départs et onze arrivées.
Kloten a perdu en expérience, mais a gagné en qualité sur le papier. Les nouveaux étrangers donnent de l’espoir, le coach Lauri Marjamäki reste un maître pour tirer le maximum de ses troupes. Les play-in ? Tout à fait jouables. Mais refaire le coup de 2024/25, quand tout s’était aligné ? Très improbable. Cette fois, les Aviateurs devront voler avec des ailes plus solides…
